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La cour d'appel de Saint Denis de la Réunion a rejeté mardi la demande d'extradition de l'ex-président déchu de l'île d'Anjouan, Mohamed Bacar, formulée l'Union des Comores.
Selon la cour, l'intégrité physique de Bacar serait menacée s'il était extradé en direction des Comores comme les autorités comoriennes le réclamaient. La cour s'appuyait notamment sur une décision l'Ofpra (Office français de Protection des Réfugiés) qui le 6 avril avait rejeté la demande d'asile de Bacar tout en ajoutant qu'il ne pouvait pas être renvoyé aux Comores à cause de "risques de persécution" qu'il encourait.
Evidemment, Mohamed Bacar s'est montré plus que satisfait : "j'ai toujours eu confiance en la justice française" a t-il déclaré. L'extradition de ce dernier avait été demandée par l’Union des Comores pour différents motifs : "atteinte à l’autorité de l’Etat", "complicité d’homicide volontaire, de coups et blessures volontaires, viols et détournements des deniers publics".
Les autorités comoriennes avaient fait parvenir aux autorités françaises une série de procès-verbaux d’audition de personnes qui affirmaient avoir été victimes des hommes du colonel Bacar. "Ce sont des pures inventions" avait dit l'ancien président lors de l'audience. |
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Le colonel Bacar et les hommes qui composaient sa garde rapprochée sont actuellement assignés à résidence dans une base militaire de l’île française de l’océan Indien. Entrés illégalement sur le territoire français (ils ont pris la fuite lorsque Bacar a été délogé par l'Union des Comores et des soldats de l'Union Africaine), ils sont sous le coup d’un arrêté de reconduire à la frontière. Ils ont également été condamnés par la Cour d’appel de la Réunion le 5 juin, dans une autre procédure, à trois mois de prison avec sursis pour importation d’armes.
M. Bacar a fait appel de la décision négative de l’Ofpra et de son arrêté de reconduite à la frontière et s’est pourvu en cassation sur la peine de prison. Président d’Anjouan depuis mars 2002 mais dont la réélection en juin 2007 avait été jugée illégale par l’Union des Comores et l’Union africaine (UA), Bacar a été renversé fin mars par une opération militaire baptisée "Démocratie aux Comores" conduite par l’armée comorienne et des troupes mandatées par l’UA.
Il avait fui avec 22 hommes de sa garde rapprochée pour Mayotte, île de l’archipel des Comores restée française. Leur présence ayant provoqué des violences dans la communauté anjouanaise de l’île, ils avaient été transférés à la Réunion. Le fait qu'ils aient trouvé refuge sur un territoire français avait irrité les autorités comoriennes. Mohammed Bacar pourrait ne pas rester en territoire français s'il trouve un pays qui veut bien l'accueillir... |
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