
Dans le cadre de l'application de la nouvelle loi d'indigénisation controversée, le gouvernement zimbabwéen a annoncé jeudi avoir interdit à deux entreprises étrangères d'acquérir les avoirs de deux firmes pétrolières multinationales. Royal Dutch Shell et British Petroleum (BP) se retirent du Zimbabwe et ont mis leurs avoirs, notamment les stations services, en vente.
Deux sociétés étrangères, Engen oil d'Afrique du Sud et Kenol Kobil du Kenya, voulaient les acquérir, mais le gouvernement a bloqué la transaction, exigeant que ces biens aillent entre les mains de Zimbabwéens de souche en vertu de la nouvelle loi d'indigénisation.
Dans le cadre de ladite loi, toutes les entreprises étrangères du pays doivent céder 51 pour cent de leur capital à des Zimbabwéens. Cette loi, qui est entrée en vigueur ce mois-ci, suscite une profonde inquiétude chez les hommes d'affaires, et pousse les investisseurs à fuir le pays. David Chapfika, président de l'organe chargée d'appliquer la loi d'indigénisation, a expliqué que la transaction avait été bloquée car, en plus du capital, les points de vente étaient réservés à des Zimbabwéens.
"Nous estimons également que tous les gérants locaux de stations service doivent être protégés et avoir un droit de préemption sur les biens en vente en raison de la loi", a-t-il indiqué. Il s'agit de la première application concrète de cette loi, entrée en vigueur le 1er mars 2010. |