
Une étude cofinancée par l'agence spatiale américaine, la NASA, a établi l'existence d'un lien entre la baisse de la pluviométrie en Afrique orientale et australe et le réchauffement des eaux de l'Océan indien.
Dans un communiqué publié mercredi à New York, la NASA souligne que «la pluviométrie enregistrée en Afrique de l'Est au cours de la saison des pluies, du mois de mars au mois de mai, a connu une baisse de 15 pour cent depuis les années 1980».
Selon les scientifiques, «cette situation est due à des variations dans le transfert de l'humidité entre l'océan et la terre, causées par la hausse des températures des eaux de l'Océan indien».
«Les 10 à 15 dernières années ont été marquées par une baisse particulièrement dangereuse de la pluviométrie dans les écosystèmes sensibles de l'Afrique de l'Est, comme la Somalie et l'est de l'Ethiopie», a affirmé un membre de l'équipe de recherche, Mme Molly Brown.
«Nous souhaitions savoir si la tendance va se poursuivre ou si le climat va commencer à devenir plus humide», a-t-elle ajouté.
Les scientifiques ont constaté que la baisse de la pluviométrie en Ethiopie, au Kenya, en Tanzanie, en Zambie, au Malawi et au Zimbabwe avait un rapport avec l'augmentation des précipitations dans l'Océan indien.
De même, l'auteur principal de l'ouvrage, Chris Funk, de l'Université de Californie, Santa Barbara, a souligné que le transfert de l'humidité vers la terre a été perturbé par l'augmentation de la pluviométrie au dessus de l'océan.
“Nous pouvons être certains que la baisse de la pluviométrie a été importante et que cette tendance va se poursuivre”, a affirmé M. Funk.
“Cette baisse de 15 pour cent enregistrée tous les 20-25 ans va continuer”, a-t-il ajouté. |