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Barack Obama a obtenu son second mandat à la tête des Etats-Unis
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Obama a été réélu, il devient, après Clinton et depuis la seconde guerre mondiale, le deuxième président démocrate à avoir été réélu même si Harry Truman l’avait été aussi avant la seconde guerre mondiale.
La réélection de Obama, c’est d’abord le résultat de sa stratégie de communication et la vista d’un homme qui, après avoir été élu en 2008, a patiemment tracé son sillon pour l’être à nouveau en 2012. Plusieurs facteurs expliquent cette réussite. Mitt Romney, le candidat républicain, a commencé les primaires républicaines en se droitisant et en finissant au centre à la fin de la campagne. Obama a su intelligemment le contenir et parler de lui comme adversaire républicain influencé par le parti extrémiste de droite le Tea Party. Obama a su expliquer aux Américains que les déficits et l’endettement des Etats Unis étaient un héritage du gouvernement Bush qu’il a géré comme il l’a fait l’Afghanistan et l’Irak en matière de politique étrangère.
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La réélection d'Obama ouvre-t-elle une fenêtre de tir aux Afriques noires ? |
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Lucien Pambou |
La mort de Oussama Ben Laden et sa gestion de la tempête Sandy lui ont donné des lettres de noblesse importantes en tant que Commandant en chef et Président des Etats Unis. Vainqueur de l’élection présidentielle, il a gagné dans la plupart des Swing states alors que les sondages prédisaient des pourcentages serrés en termes de vote entre Obama et Mitt Romney. Obama a su regarder les divisions de la société américaine et mettre en place un projet d’union qui préfigure le dépassement des questions raciales en faisant émerger le rassemblement de tous les Américains quels que soientt leur genre (homme ou femme), leur sexualité (homo ou hétéro), leur origine (immigré ou national) et leur couleur (blanc, noir, jaune,...). |
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La réélection de Obama ouvre-t-elle une fenêtre de tir aux Afriques noires ? l’Afrique noire n’est pas un bloc monolithique mais une diversité de pays inscrits dans des zones géographiques différentes. Lors de la première élection de Obama en 2008 et de ses visites au Caire et au Ghana en 2009, Obama avait un message qui consistait à dire qu’il n’y avait pas de choc de civilisation entre le monde musulman et le monde occidental et que les pays africains devraient plus mettre l’accent sur les institutions, la bonne gouvernance, la non corruption et les respects des Droits de l’Homme pour la gestion des affaires du continent.
Tel était le message de Obama au Ghana. Quatre ans ont passé et les Africains restent amers car Obama ne les a pas entendus et il s’est plus préoccupé de la politique américaine dans le monde. La réélection de Obama ouvre-t-elle une fenêtre de tir aux pays d’Afrique noire ? Pour ma part, je pense que la réponse est non tant que les Africains se comporteront toujours en pays assistés, demandant de l’aide et sans organisation stratégique.
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Quatre ans après sa visite au Ghana, les Africains restent amers car Obama ne les a pas entendus |
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Lucien Pambou |
Obama est un Américain noir, il est d’abord américain avant d’être noir. Sans être compassionnel, ni émotif, force est de constater que les Noirs africains s’arrêtent trop souvent à la notion coloniale de la couleur de peau pour espérer recevoir des subsides et des aides de la part d’un autre noir, au motif de la fraternité « phénotypale ». Les Etats Unis reviennent en Afrique car ils pourchassent le mouvement islamiste Al Qaïda et ses différentes branches terroristes. Les entreprises pétrolières américaines sont présentes dans le Golfe de Guinée. |

Les Etats Unis passent des accords militaires et stratégiques avec des pays d’Afrique comme l’Algérie pour surveiller les narcotrafiquants et les poussées islamiques en cours au Sahel en Afrique. Je ne reviens pas sur le conflit malien dont on connait les causes, mais dont l’incapacité stratégique des Maliens et surtout des pays de la CEDEAO retardent la prise de décision. Certains pays de la CEDEAO souhaitent une négociation avec les rebelles, d’autres militent pour une intervention militaire sous l’égide de l’armée malienne aidée par la logistique française, mais surtout américaine.
Que les pays africains sortent de la léthargie mentale dont ils sont coutumiers pour regarder de façon pragmatique leurs relations avec les Etats Unis et avec le nouveau Président élu Obama. Les pays africains, comme d’habitude, sont culturellement balkanisés et souhaitent entretenir des relations bilatérales avec les Etats Unis. Ce n’est pas une mauvaise chose, mais à long terme on peut penser que cela ne sert à rien. Il faut donc revoir les positions africaines vis-à-vis des Etats Unis.
Il n’y a pas une Afrique mais des Afriques qui sont construites à partir des blocs économiques régionaux, comme la CEDEAO, la CEEAC, la SDAC et d’autres blocs régionaux qui pourraient construire des politiques communes pour discuter en situation de capacité vis-à-vis des Etats Unis. Il s’agirait à l’intérieur des aires géographiques régionales de lister les priorités dans les domaines divers tels que l’agriculture, les infrastructures, la santé, l’éducation ou l’économie et de présenter un cahier de doléances aux autorités américaines. Ce cahier de doléances doit en amont faire l’objet d’une réflexion, d’une expertise de la part des ingénieurs économistes, techniciens et financiers africains pour forcer la décision américaine en terme de coopération multi-infra-régionale.
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Que les pays africains sortent de la léthargie mentale dont ils sont coutumiers pour regarder de façon pragmatique leurs relations avec les Etats Unis et avec le nouveau Président élu Obama |
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Lucien Pambou |
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Les pays africains membres des blocs régionaux n’ont pas l’habitude de travailler ensemble malgré les discours concernant l’intégration régionale et économique. Voilà l’heure de passer aux actes et de montrer à Obama et aux Etats Unis que les pays Africains ont bien compris les leçons de la visite de Obama au Ghana et qu’ils sont prêts à en tirer des leçons et une stratégie commune.
Il faut que les blocs régionaux africains et leurs responsables intègrent les notions de groupes de pression ou lobbying auprès des politiques américains, sénateurs, membres du Congrès et auprès de l’administration américaine. C’est une stratégie de longue haleine qui peut être gagnante pour que les Américains investissent économiquement en Afrique à partir des partenariats pays d’Afrique-Etats Unis. Ces partenariats doivent être l’objet d’expériences partagées et d’accumulation de connaissances pour les Africains dans l’expertise technico-financière et juridique reste désespérément vide.
Voilà l’enjeu et le défi que doivent relever les pays appartenant aux Afriques en fonction des blocs régionaux. C’est une opération intéressante qui doit éviter aux Africains les lamentations et les stratégies d’inertie. |

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