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Sur la base des procès verbaux des différents bureaux de vote Macky Sall apparait comme le vainqueur de l’élection présidentielle.
Par entêtement Wade a sali son image de vieux sage en se présentant à l’élection présidentielle et en reconnaissant immédiatement sa défaite il redore a minima son image et offre une porte de sortie au « présidentialisme tropical » comme mode de gouvernance qu’il souhaitait instaurer au Sénégal. Le « présidentialisme tropical » peut être défini rapidement : un président de la République élu selon les termes constitutionnels et qui souhaite se maintenir aux affaires en modifiant la constitution et éventuellement en préparant un de ses fils pour lui succéder. Ce présidentialisme tropical peut prendre d’autres formes que celles décrites ici.
La victoire de Macky Sall est une victoire de la démocratie sénégalaise naissante depuis les années 80 au moment où Senghor a cédé le pouvoir à Abdou Diouf et en 2000 où celui-ci, après sa défaite aux élections présidentielles, a laissé le pouvoir à Wade qui arrivait aux affaires avec la théorie du Sopi, c'est-à-dire du changement. |
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Or, force est de constater que le vieux sage Wade a déçu, faisant du pouvoir une affaire personnelle en essayant d’opposer les sénégalais les uns aux autres et en épuisant les divers leaders et hommes politiques qui ont travaillé avec lui, dont Macky Sall qui a assumé les fonctions de Ministre, Premier Ministre et Président de l’Assemblée nationale. Macky Sall est tombé en disgrâce car il a osé critiquer la gestion arrogante et dynastique de Karim Wade fils du Président qui a accumulé les postes ministériels et dont l’efficacité politique et gestionnaire ont été mises à mal.
Les attentes du peuple sénégalais sont nombreuses en matière d’emploi, de logement, d’infrastructure, d’éducation, de santé et d’industrialisation et de valorisation de l’agriculture. Macky Sall doit donc modifier ses outils d’approche de la politique en instaurant au sein des ministères des services de planification stratégiques qui doivent dans un laps de temps très rapide faire l’audit de la gestion de Wade, non pour la critiquer (quoiqu’en démocratie, il faille le faire) mais voir comment sur la base de plans à moyen et long termes inscrire les recettes et les dépenses nécessaires à l’accomplissement des attentes des Sénégalais.
Macky Sall s’est présenté au public sénégalais comme étant un technicien (ce qu’il est puisqu’il est ingénieur) doublé d’un homme politique qui a compris les erreurs faites par ses aînés au niveau présidentiel. |

Le Président a 50 ans, il a été élu démocratiquement, il a donc toutes les cartes en mains pour installer le Sénégal dans l’approfondissement de la démocratie politique sans tripatouiller les institutions, mais il a surtout un devoir : commencer à inscrire le Sénégal dans un processus de développement économique réel et non simplement incantatoire.
Il faut qu’il travaille réellement en évitant les magouilles de son prédécesseur et en redonnant aux Sénégalais l’envie de promouvoir économiquement leur pays. Macky Sall doit s’appuyer sur les compétences réelles et professionnelles des Sénégalais. Au premier tour Macky Sall a refusé de boycotter les élections, il a eu raison.
Il est maintenant élu. Les Sénégalais l’attendent ferment au pied du mur et c’est à lui, Macky Sall, d’élever ce mur sénégalais vers des sommets heureux pour que la maison Sénégal soit effective et que les Sénégalais tous ensemble puissent y vivre, nourris, soignés, éduqués et heureux de vivre. C’est à cela que doivent servir les alternances démocratiques dans les pays africains.
Lucien PAMBOU Editorialiste sur Africa24
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