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Barack Obama accueilli par John Atta Mills
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La visite de deux jours que le président américain Barack Obama s'apprête à effectuer au Ghana à compter de ce vendredi suscite de vifs débats au Nigeria, à propos des raisons pour lesquelles le premier Afro-américain à la Maison-Blanche a choisi le Ghana et non le Nigeria pour sa première visite officielle en Afrique subsaharienne.
Beaucoup de gens au Nigeria pensent que leur pays, en tant que la nation africaine la plus peuplée et puissance régionale, aurait dû être le choix naturel pour cette visite historique et se demandent pourquoi le Ghana, avec moins d'un cinquième de la population de son voisin, a été préféré au Nigeria. Toutefois, les spécialistes de politique étrangère au Nigeria imputent le refus de M. Obama de consacrer sa première visite sur le continent noir au Nigeria aux "élites politiques" qui ont freiné l'ancrage des principes démocratiques dans le pays, en dépit de son influence aux niveaux régional et international.
"Ce n'est pas parce qu'on est un géant qu'on doit faire l'objet d'une visite et nécessairement qu'on est un pays démocratique", estime Wole Are-Olaitan, professeur de Sciences politiques à l'université Olabisi Onabanjo à Ago Iwoye, dans le sud-ouest du Nigeria. |
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"M. Obama a été en Egypte, l'Egypte n'est pas un pays très démocratique, mais il était là-bas pour rencontrer les dirigeants du monde musulman. Ce qui veut dire que la politique étrangère américaine est également dictée par ses propres intérêts à un moment donné", a confié M. Are-Olaitan.
"Concernant le Nigeria, en dehors du pétrole, le Nigeria ne représente pas un enjeu", a-t-il ajouté. Mais le président du Comité du Sénat sur les Affaires étrangères, le Pr Jubril Aminu, estime que le président Obama a dû être induit en erreur par certains officiels du Département d'Etat américain.
Exprimant le point de vue de nombreuses personnalités au sein du gouvernement, le Pr Aminu a dit qu'une visite en Afrique sans le Nigeria ne vaut pas grand chose. "Quand (l'ancien président américain) Bill Clinton a visité le Nigeria en 1999, il a dit que de nombreux dirigeants africains lui avaient dit que tant qu'il n'aurait pas visité le Nigeria, il n'aurait pas vraiment visité l'Afrique", a dit l'ancien ambassadeur nigérian pour justifier sa position. |
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Michelle Obama à l'aéroport d'Accra
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Toutefois, le Pr Are-Olaitan a insisté sur le fait que de telles considérations ne doivent pas intervenir dans le choix du pays africain que le président américain doit visiter. Selon lui, l'administration américaine se fait le chantre de la bonne gouvernance, de l'Etat de droit et des principes démocratiques, qui sont au coeur de la politique étrangère américaine. Tout en soulignant la nécessité pour l'élite politique nigériane de faire sienne les principes démocratiques et de cesser de manifester un attachement de pure forme à la bonne gouvernance, il a jugé que si M. Obama a pu snober le pays de ses origines, le Kenya (la pâtrie de son père) à cause des problèmes politiques sur place, il peut bien ne pas venir au Nigeria.
"Leur agenda pour l'Afrique porte sur la bonne gouvernance, donc le Nigeria n'est pas concerné, de même que le Kenya...Si on organise une élection que le Département d'Etat et la communauté internationale jugent truquées, pourquoi il (M. Obama) doit venir ici?", s'est interrogé l'universitaire. Pour sa part, Kabir Mato, chef du département des Science politiques à l'université d'Abuja, la capitale du Nigeria, note que l'élite politique nigériane doit tirer une leçon de cette situation.
Pour lui, elle doit être perçue comme un avertissement pour le gouvernement nigérian pour qu'il adopte un code de conduite international acceptable. "Je suis persuadé que cette visite est un avertissement clair pour la classe dirigeante sur la nécessité de réfléchir sur la gestion de notre système électoral. Je ne suis pas surpris, les Nigérians ne sont pas surpris de cette visite (au Ghana). Nous devons nous conformer aux normes internationales qui sont requises", a indiqué M. Mato. |
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Le président nigerian Umaru Yar'Adua
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reuters.com |
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Commentant également cette visite, l'opposition nigériane fait savoir qu'elle aurait préféré que M. Obama visite le Nigeria en premier, mais dit comprendre les raisons du choix américain porté sur le Ghana.
"Le président américain a dit clairement dans une interview en prélude à sa visite que les élections crédibles, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et la transparence dans le leadership ont été les considérations-clé ayant prévalu dans le choix de sa venue au Ghana dans le cadre de son premier voyage officiel en Afrique".
"Contrairement au Nigeria, au Kenya où la plupart des pays africains, le Ghana réunit facilement ces critères et donc le président Atta- Mills recevra le président américain vendredi et samedi, tandis que les autres dirigeants africains regarderont cette visite à la télévision. Nous félicitons le Ghana et souhaitons la bienvenue au président américain", déclare Action Congress (AC), le principal parti d'opposition du Nigeria. |
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L'arrivée à l'aéroport d'Accra
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Le parti poursuit: "les dernières élections générales au Ghana ont été une source de fierté pour ce pays, qui a été en mesure de surmontrer les désaccords entre les partis sans recourir à la violence, contrairement au Nigeria, où le parti au pouvoir, dans son avidité du pouvoir, a semé le désordre lors de l'organisation d'une nouvelle élection du gouverneur dans un des plus petits Etats de notre Fédération et en même temps laisse passer une chance claire de redorer l'image de notre pays en ruines depuis la débâcle des élections générales de 2007".
Obama sera le troisième président américain à visiter le Ghana après Bill Clinton et George W. Bush. Les officiels de la Maison-Blanche ont expliqué le choix du Ghana par le fait que ce pays ouest-africain représente "un admirable exemple de stabilité, de bonne gouvernance et d'une Société civile dynamique". |
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