
"Laurent Gbagbo a accepté de négocier une issue pacifique à la crise sans conditions préalables", a indiqué un communiqué conjoint de la Cédéao et de l'Union Africaine ce mardi (4/01/10).
Laurent Gbabgo a également accepter de lever le blocus autour de l'Hôtel du Golf, QG d'Alassane Ouattara à Abidjan. Ce dernier, considéré comme le président élu et reconnu par le communauté internationale, est retranché avec son gouvernement sous la protection des casques bleus de l'ONUCi. La Cédéao assure qu'Alassane Ouattara serait prêt à garantir une "sortie honorable" pour Gbagbo, à condition que ce dernier accepte sa défaite à l'élection présidentielle du 28 novembre. La question reste toutefois de savoir quelle portée il faut donner à ces déclarations sachant que Laurent Gbagbo n'a donné jusqu'ici aucune indication d'un éventuel retrait de sa part.
Lundi, une délégation de la Cédéao, accompagnée du premier ministre kenyan Raila Odinga, avait séjourné à Abidjan. Elle était composée de Yayi Boni, Ernest Bai Koroma et Pedro Pires. Des réunions avaient été tenues avec Alassane Ouattara, Choi Young-Jin (Onuci) et Laurent Gbagbo.
Raila Odinga a indiqué avoir dit à Laurent Gbagbo qu'un partage du pouvoir n'était pas à l'ordre du jour car cela contribuerait à ralentir le processus de démocratisation sur le continent. Un peu plus tôt ce lundi, Goodluck Jonathan, président du Nigeria, et président en exercice de la Cédéao avait indiqué que la crise n'allait pas être résolue rapidement.
Le communiqué de la Cedeao indique qu'une autre mission composée d'émissaires de la Cedeao et de l'Union Africaine, devrait se rendre à Abidjan. |