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Le cas Gbagbo à la Cour Pénale Internationale de La Haye
05/12/2011
 

Retour sur le transfèrement de l'ancien président ivoirien à la CPI
 
Par Lucien Pambou
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La fin du conflit civil entre les pro-Ouattara et les pro-Gbagbo ne permet pas aux Ivoiriens de se réconcilier. Hier, avant l’élection de Ouattara, Gbagbo était le bourreau et Ouattara la victime. Aujourd’hui, Gbagbo est la victime et Ouattara le bourreau. Voilà en quelques mots la scène politico-judiciaire de la Côte d’Ivoire actuelle qui prône la réconciliation mais qui est malheureusement confrontée à la division.

Regardons le dossier au fond. Le Procureur de la République de la Côte d’Ivoire affirme que les crimes de guerre, économiques, humanitaires, sont établis. Le bâtonnier de l’ordre des avocats ivoiriens a estimé qu’aucune disposition dans l’ordre juridictionnel ivoirien ne permettait de juger le Président en Côte d’Ivoire car la juridiction ivoirienne ne le prévoit pas. Faut-il en conclure que seule la Cour de justice internationale permet de juger Gbagbo ?

Acceptons l’hypothèse et allons au fond du dossier.


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Guillaume Soro et Laurent Gbagbo quand ils étaient respectivement premier ministre et président de la république  
Guillaume Soro et Laurent Gbagbo quand ils étaient respectivement premier ministre et président de la république
 

La CPI a été saisie par Ouattara et son gouvernement. Il faut que les choses soient dites. Cette saisine l’a été aux motifs que Ouattara et son gouvernement, donc la Côte d’Ivoire sur le plan légal, aidés en cela de la Force onusienne en Côte d’Ivoire ont recensé les crimes de guerre et humanitaires dont Gbagbo serait le commanditaire. De qui se moque-t-on ? De la population ivoirienne, de l’opinion internationale ou de la bêtise humaine ?

On dit de Gbagbo qu’il est responsable des crimes de guerre ; une guerre n’est pas menée contre soi mais en direction d’adversaires qui eux-mêmes ont commis des crimes envers les populations. Il faut que le Président Ouattara regarde les troupes ivoiriennes et les forces rebelles qui l’ont aidé en partie à prendre le pouvoir. Tout le monde sait de qui je parle, tout le monde connait la personne à laquelle je fais allusion, qui occupe aujourd’hui de hautes fonctions ministérielles et qui a créé une milice pour intimider la Présidence en se « bunkerisant » et pour éventuellement ne pas être extradable vers la CPI.

Les bourreaux ne sont pas que dans le camp de Gbagbo, ils sont aussi dans le camp du Président actuel de la Côte d’Ivoire et la CPI devrait, au nom de l’équité, juger ces personnes. La réconciliation réelle est à ce prix. Il ne s’agit pas de laisser les crimes impunis. On espère que le Procureur actuel de la CPI, Monsieur Moreno, dont le mandat se termine en juin, réussira à traiter le dossier ivoirien au fond en évitant de laisser à son successeur, Madame Fatou Bensouda, un brûlot dont elle ne saura pas s’affranchir car les éléments du dossier sont pipés et ne permettent pas une lecture claire des responsabilités des uns et des autres.

La réconciliation prônée par Alassane Ouattara ne peut être à direction unique



La réconciliation prônée par Ouattara ne peut être à direction unique. Pour se réconcilier il faut être deux et il faut créer les conditions politiques et juridiques de la réconciliation. Avant de transférer Koudou Laurent Gbagbo, il aurait fallu établir les contenus des différents crimes qu’on lui reproche. On dit de Gbagbo qu’il a pillé les caisses de l’Etat à son profit, à celui de sa famille et de ses amis. Il faut que les autorités ivoiriennes actuelles disent le montant et les destinations de ces fonds.

Tout le monde sait que la politique en Afrique est le moment privilégié de l’enrichissement pour les Africains que nous sommes et incapables pour la plupart d’entre nous d’organiser nos pays dans les domaines de la production des richesses et que, si on se bat en politique, ce n’est pas pour les idées, mais pour l’enrichissement. La victoire à une élection permet d’avoir accès aux leviers financiers et fiscaux du pays et d’en profiter pour soi et sa tribu. L’exemple malheureux de Côte d’Ivoire montre avec cruauté les éléments en amont de ma constatation.

Incapables nous sommes, dominés nous le serons toujours malgré les voix qui vont d’élever ici ou là pour dire le contraire !


La question ivoirienne est un brûlot pour l’Afrique, malheureusement les Africains sont des naïfs et n’écoutent que le son de la voix occidentale. Il faut juger Gbagbo sur des critères établis juridiquement, comme il faut juger les responsables des forces rebelles qui ont partitionné la Côte d’Ivoire en occupant illégalement la partie nord pendant le conflit. Il faudra du courage au Président Ouattara pour traduire devant la Cour pénale internationale certains de ses alliés qui l’ont aidé à prendre le pouvoir ou à créer les conditions de sa prise de pouvoir. Certains de ses responsables des Forces rebelles étaient avec Gbagbo au nom de la paix factice et par stratégie ont rejoint Ouattara pour être à l’abri du parapluie du vainqueur. Les Ivoiriens les connaissent, tout le monde les connait. Allons jusqu’au bout, tout le monde le connait, il est devenu Ministre.


Ainsi va l’Afrique.

Ne nous étonnons pas d’être toujours dominés par l’Occident parce que nous sommes incapables d’être nous-mêmes. La désignation attendue de la Gambienne Fatou Bensouda, future Procureure de la CPI, doit être un moment de relance de la Cour pénale internationale qui doit changer ses méthodes de travail en les inscrivant dans des chefs d’accusation qui privilégient les accusations juridiquement étayées par les systèmes juridiques des pays dont sont originaires les accusés. Il ne faut pas que Madame Fatou Bensouda cède aux sirènes politiciennes dont l’Afrique est coutumière. Elle doit rester ferme, compétente et valider ses accusations sur des bases juridiques claires connues de tous et publiées pour éviter les contestations lors des mises en accusations de chef d’Etat.

Fatou Bensouda  
Fatou Bensouda
© getty
 

Voilà l’immense travail auquel doit s’atteler Madame Fatou Bensouda. Elle doit faire les choses de façon différente de celles de son prédécesseur en dépassant l’émotion nègre au sens de Senghor et en privilégiant la raison hellène ; une raison non envahie par la politique et non débridée par les pressions de tout genre. Il faut juger Gbagbo mais il faut aussi juger tous les responsables politiques qui sont actuellement autour du Président Ouattara dont on connait le rôle pendant le conflit civil politico-militaire. C’est à ce prix que la réconciliation sera réellement entreprise dans ce beau pays la Côte d’Ivoire considérée dans les années 70 comme le miroir du miracle économique africain. Miroir qui aujourd’hui est fracturé.

Aux Ivoiriens et aux autres Africains de réfléchir sur ce que peut être un Africain et l’Afrique au sein de la Juridiction internationale.




       
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lucien pambou   
 
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