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Le départ de Jacques Diouf de la tête de la FAO
23/06/2011
 

Quels regards faut-il porter sur l'Afrique agricole ?
 
Par Lucien Pambou
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Jacques Diouf et Hillary Clinton au siège de la FAO à Rome le 6 mai 2011  
Jacques Diouf et Hillary Clinton au siège de la FAO à Rome le 6 mai 2011
© getty
 

Le 26 juin 2011, le sénégalais Jacques Diouf doit quitter son poste de la direction générale de la FAO (Food and Agriculture Organisation, organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture).
Ce départ coïncide avec le G20 agricole qui s’est tenu à Paris, réunissant ainsi 20 Ministres de l’agriculture concernant 85% de la production mondiale. Les présupposés prétendants au remplacement de Diouf appartiennent en majorité aux pays émergents comme le Brésil et l’Indonésie.

Si Jacques Diouf, fonctionnaire international, n’était pas le représentant du Sénégal et encore moins de l’Afrique, on peut néanmoins s’interroger sur sa capacité pendant son mandat à faire entendre la voix de l’Afrique. La voix de l’Afrique a été inaudible dans le domaine de l’agriculture pour des raisons qui sont liées en partie à l’absence des politiques publiques adéquates dans ce domaine malgré les discours des dirigeants africains.

La plupart des dirigeants africains insistent avant les élections sur la sécurité alimentaire, alors qu’ils savent de façon pertinente que, malgré les discours, leurs pays restent à la traîne en matière de production agricole, de maîtrise des semences, de préparation des terres, d’organisation de la production, de la valorisation des techniques de production, de stockage et de transport de produits agricoles produits par l’Afrique comme peuvent l’être le sorgho, le mil, le riz, les tomates, les légumes.

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Pendant son mandat, Monsieur Diouf, au nom du multilatéralisme et, peut-être par manque d’information ou d’intérêt, n’a pas axé son action en faveur de la lutte contre la pauvreté en Afrique et dans le sud-est asiatique où certains pays restent marqués par la précarité agricole. En Afrique sub-saharienne, 60% de la population vivent de l’agriculture et il y a 80% de petits producteurs abonnés à une agriculture vivrière. A l’autre bout de la production agricole, on trouve les grandes entreprises qui sont les rémanences des grandes entreprises concessionnaires coloniales qui exploitent de vastes concessions et tirent de juteux bénéfices de l’exploitation du cacao, du café.

Ces grandes entreprises sont connues et ont pour nom Cargill et Dreyfus et d’ailleurs la veuve de Louis Dreyfus est l’actionnaire principale de l’Olympique de Marseille pour ceux des Africains supporters de ce club et qui ne le savent pas. L’Afrique agricole n’existe pas et pourtant des tentatives institutionnelles d’organisation de la production commencent à intéresser certains pays africains pour limiter les conséquences de la volatilité des prix des matières agricoles sur leurs importations respectives.

Les pays membres du club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest réclament plus de transparence sur les marchés financiers et sur les stocks afin d’assurer les conditions de rémunérations aux petits producteurs locaux. Cette action aurait pu être approfondie par Monsieur Diouf qui ne l’a pas fait, surement dépassé par les difficultés que ce type d’action nécessite.

 
 

Au moment où se tient dans la capitale française, Paris, le G20 agricole qui essaie d’aboutir à un accord marqué sur cinq points importants (transparence des marchés physiques, accroissement de la productivité, coordination des productions agricole mondiale, réduction des effets de la volatilité sur les pays les plus vulnérables, régulation des marchés financiers), l’Afrique essaie de s’organiser à l’échelle régionale dans le cadre de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest africain) en demandant la promotion des réserves d’urgence pour faire face aux difficultés voués à la volatilité des prix.

Le véritable problème de l’Afrique agricole est qu’elle préfère le profit immédiat en valorisant des produits pour le biocarburant au détriment d’une agriculture qui sécurise l’alimentation des populations et réduit la pauvreté. Ainsi va l’Afrique, égale à elle-même, où les discours remplacent les actions et où les joutes politiques font office de stratégie agricole aboutissant à des impasses infinies.

La démographie en Afrique va augmenter d’ici à 2050, l’Afrique dépassera le milliard d’habitants et, si on ne prend garde, les ressources agricoles vont manquer pour nourrir une population en croissance exponentielle, et, comme toujours, les Africains vont pleurer, invoquer les mauvais génies et les Dieux qui n’aiment pas l’Afrique, alors qu’au nom du profit immédiat (valorisation des biocarburants, vente des terres aux puissances occidentales et moyen-orientales) les dirigeants africains auront creusé les tombes pour leurs populations respectives.


L’Occident, au nom de la mondialisation qu’il a mis en place, ne fait que profiter des incapacités actionnelles des dirigeants africains qui préfèrent le profit immédiat pour eux-mêmes et leurs affidés aux dépends du long terme et des populations dont ils ont la charge aux plans politique, social, culturel et institutionnel. Il n’est pas trop tard pour promouvoir une Afrique agricole balbutiante et peut-être demain vaillante. Il faut copier l’Inde et le Brésil.

Lucien Pambou
Conseiller municipal UMP Alfortville



       
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