
Les jours de gloire du Front National sont-ils derrière lui ? Il semble bien que oui pour le parti de Jean-Marie Le Pen, son président, qui avait atteint le second tour de la présidentielle 2002.
Traditionnellement, le 1er mai était pour un Front National avide de symboles un jour marquant, avec le grand discours du "boss" sur la place de l'Opéra, l'hommage à Jeanne d'Arc, symbole récupéré par le Front, de grosses répercussions médiatiques etc
Hélas, le parti d'extrême-droite a fait savoir que les cérémonies du 1er mai 2008 ne seraient pas aussi grandioses que les autres années pour des raisons budgétaires.
Qui plus est, le journal mensuel du parti, le bien nommé "Français d'abord" a annoncé que sa parution était suspendue, également pour des motifs financiers. Les ennuis du FN ont pris une ampleur inégalée après le mauvais score du parti aux législatives de 2007, qui arrivaient après le mauvais score du président aux présidentielles. Un résultat qui avait laissé amer Jean-Marie Le Pen qui s'en était pris à ses électeurs qui, avait-il dit, se rendraient compte qu'ils s'étaient fait berner par Nicolas Sarkozy.
Les résultats du Front National aux dernières municipales n'ont guère été plus brillants, et on est loin de l'époque où le F.N pouvait jouer l'arbitre via des triangulaires en faisant pencher la balance en faveur de tel ou tel candidat. Marine Le Pen, qui devrait succéder à son père, n'a pas réussi à conquérir la mairie qu'elle visait.
Le siège du parti, le fameux "paquebot" devrait être vendu lors d'une opération qui sera probablement finalisée en avril. Un plan social au sein du personnel travaillant pour le Front National est également prévu, de même que l'éventuelle interruption d'un hebdomadaire appelé "National Hebdo", affilié au parti.
Cette année, le défilé du 1er mai s'arrêtera place des Pyramides, puis le président du Front National prononcera son discours près de la statue de Jeanne d'Arc. Mais nul doute que l'ambiance ne sera plus guère à la fête. |