
Encore très peu de personnes ont connaissance des faits qui se sont déroulés en Guadeloupe les 26 et 27 mai 1967. Le Komité Mé 1967 a été créé dans le but de faire connaître cette vérité, d’obtenir la justice, des réparations et la réhabilitation des victimes. Nous sommes dans la journée du 26 mai 1967, des ouvriers du bâtiment sont en grève dans la ville de Point-à-Pitre. CRS, Gendarmes mobiles sont envoyés pour "rétablir l’ordre". Plusieurs centaines de guadeloupéens furent blessés ou assassinés de sang froid. Des actes qualifiés par le comité de "crime décidé, organisé, planifié dans le cadre d’une politique de terreur". Les membres du comité Mè 1967 se sont adressés à Rama Yade afin d’obtenir des réponses et surtout, gain de causes.
Dans cette lettre ouverte, le comité revient sur les faits :
"Le Préfet Pierre BOLOTTE, inhumé le 27 Mai 2008 (41 ans jour pour jour après le massacre des Guadeloupéens), commandeur de la légion d’honneur, demanda de faire usage de toutes les armes contre tous ceux qui bougeaient, qui étaient noirs ou tiraient leur origine de cette couleur. Plusieurs centaines de Guadeloupéens furent traqués, blessés ou tués par balles. L’armée Française tirait sur les ambulances et même lors de la veillée mortuaire d’une des premières victimes. L’hôpital était débordé. Des exécutions sommaires ont été perpétrées aussi bien à la gendarmerie du Morne Miquel qu’à la Sous-préfecture de Pointe-à-Pitre où des dizaines de corps jonchaient le sol."
Le comité aurait commencé ses démarches de reconnaissance auprès de l’Etat français depuis 2005. N'ayant aucune réponse, et ayant constaté le manque de documentation à ce sujet ainsi que l’ignorance qualifié de "mépris", le comité a fait le choix de s’adresser à Rama Yade, pour ce qu’elle représente et ce qu’elle défend.
Le comité attend des réponses précises des autorités françaises quant aux faits, des explications sur ces méthodes utilisées, mais surtout la condamnation des coupables, la réhabilitation des victimes ainsi que le versement de réparations et, chose non négligeable, l’accès aux archives de cette période de l’histoire. |