
Selon M. Albadé, ce "succès" tient à la qualité du nouveau fichier électoral, et les Nigériens doivent être heureux d'avoir montré à la face du monde qu'ils sont capables de faire les choses par eux-mêmes et pour eux-mêmes.
"Au vu des résultats qui sont en train d'être collectés et diffusés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), nous sommes très heureux de constater la tendance générale pour le 'oui', un taux de participation très élevé, je dirai même exceptionnel puisque de tous les scrutins organisés au Niger depuis 1993, c'est la première fois que nous enregistrons un tel niveau de participation", a-t-il indiqué.
Il a toutefois déploré le comportement de journalistes de la presse internationale qui ont fait état d'un très faible taux de participation. "Je ne sais pas si cela peut être considéré comme du journalisme. Qu'à cela ne tienne, je profite de l'occasion pour adresser une sévère mise en garde à tous ceux d'entre eux qui tenteront de jeter le discrédit sur tout ce que nous faisons", a-t-il prévenu.
Réagissant à la position de l'Union européenne invitant au rétablissement de l'ordre constitutionnel normal, M. Albadé a dit ne pas comprendre qu'au moment où le Niger se dote d'une nouvelle Constitution, des partenaires veuillent lui opposer l'argument de l'ordre constitutionnel.
"Je ne suis pas au courant de cette position de l'Union européenne, je ne suis pas ministre de la Coopération. Je suis ministre de l'Intérieur et à ce titre nous avons organisé un référendum sur la base de la volonté du peuple souverain et ce n'est pas le diktat de quelques partenaires qui doivent nous dire ce que nous devons faire et ce que nous ne devons pas faire", a-t-il affirmé.
Voulu et organisé par le président Mamadou Tanja pour se maintenir pendant trois ans au pouvoir et ensuite briguer un troisième mandat, ce référendum controversé est l'objet de protestations de la part des partis d'opposition ainsi que d'une grande partie de la communauté internationale.
On rappelle que pour en arriver là, M. Tanja a tour à tour dissous l'Assemblée nationale puis la Cour constitutionnelle, qui avaient alors refusé de donner une suite favorable à son projet référendaire. |