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Le président Lansana Conté a limogé, mardi, en début d'après-midi, son ministre de la Défense, le général Mamadou Baïlo Diallo, a-t-on annoncé de source officielle. Aucune explication n'a été fournie à la lecture du décret qui n'a pas annoncé également un remplaçant à celui qui avait été nommé pour ramener l'ordre et la discipline dans les casernes.
Le général Baïlo, nommé en avril 2007 à la suite de la fronde des militaires qui réclamaient le paiement d'arriérés de salaires, avait remplacé le défunt général Mohamed Aranfa Camara, dont le départ avait été exigé par les soldats.
Les militaires, qui ont repris les armes depuis le week-end dernier au camp Alpha Yaya Diallo de Conakry, la plus grande garnison du pays, séquestrent depuis lundi le chef d'état-major adjoint de l'Armée, le général de brigade, Mamadou Sampil.
Ils avaient demandé le départ du général Baïlo qu'ils accusent d'être à la base du non-paiement de leurs arriérés de salaires ou "bulletin rouge". Cette affaire, qui a commencé en 1996, date de la première grande mutinerie en Guinée au cours de laquelle les mutins avaient pu arrêter pendant quelques heures le général Lansana Conté, qui a été libéré plus tard par des fidèles.
Les soldats évoquent "le bulletin rouge", soit l'équivalent de 5 millions de francs guinéens (1 dollar US = 4.500 FG) sur les 7 millions que devait percevoir chaque militaire. Récemment, le général Baïlo avait fait le tour des casernes où il a laissé entendre que le bulletin rouge n'existait pas. |
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L'ancien président du Malawi, Bakili Muluzi, a été assigné à résidence, suite à son arrestation dimanche, a-t-on appris d'un haut responsable du gouvernement. “Le Dr Muluzi a été convoyé par un appareil des Forces de Défense du Malawi et il est aujourd'hui assigné à résidence ici, dans sa résidence de BCA Hill”, a-t-il indiqué.
Le Dornier qui transportait Muluzi, arrêté à son arrivée de Londres, où il s'était rendu en visite privée, a atterri à l'aéroport international Chileka, à Blantyre. Malenga a indiqué que l'ancien président avait été conduit dans un véhicule, par des éléments de la Police, jusqu'à sa résidence, située à BCA Hill, un quartier très huppé de la périphérie de Blantyre.
“Il est présentement interrogé par des fonctionnaires de Police”, a- t-il affirmé. M. Malenga a également affirmé que la Police avait perquisitionné sa résidence. Il a cependant refusé de dire si cette perquisition avait permis de découvrir le moindre indice intéressant. Par ailleurs, la Police a également arrêté plusieurs supporteurs de Muluzi, qui protestaient contre son arrestation.
Des milliers de personnes, qui s'étaient regroupées à Area 25, où Muluzi devait animer un meeting, s'étaient déversées dans les rues dès que l'information de l'arrestation de Muluzi avait été connue. Des jeunes ont été aperçus obstruant les rues avec de grosses pierres et brûlant des pneus.
La Police avait ouvert le feu sur eux, blessant trois manifestants. Plusieurs autres manifestants avaient aussi été battus par les fonctionnaires de Police. Un responsable de l'UDF, le Rév. Chande Mhone, avait également été sérieusement molesté jusqu'à ce qu'il tombe dans le coma.
L'arrestation de Muluzi est intervenue à la suite des allégations de coup d'Etat impliquant l'ancien chef de l'Etat.
Plusieurs responsables de l'UDF et hauts gradés de l'armée avaient aussi été arrêtés il y a une quinzaine de jours.
Il y a quinze jours, des fonctionnaires de Police lourdement armés avaient arrêté l'ancien Commandant des Forces de Défense du Malawi, le général Joseph Chimbayo, l'ancien Inspecteur général des Forces de Police, Joseph Aironi, l'ancien maire de la ville de Blantyre, John Chikawiya et le Secrétaire général du Front démocratique uni, Kennedy Makwangwala.
Les généraux de Brigade, Marcel Chirwa, Cosgrove Mituka et Mtende avaient aussi été arrêtés, tandis que l'ancien directeur du défunt Bureau national des Renseignements, Chitsulo Gama, avait été interpellé le lendemain.
Ces arrestations faisaient suite aux déclarations du président Bingu wa Mutharika selon lesquelles l'ancien chef de l'Etat du Malawi envisageait de renverser son gouvernement. A l'exception de Gama, les huit personnes arrêtées ont été libérées sous caution.
Muluzi a rejeté les accusations portées contre lui et faisant état de son intention de renverser le gouvernement du président Mutharika, à qui il avait pourtant transmis les rênes du pouvoir il y a quatre ans.
Mutharika et Muluzi sont à couteaux tirés depuis la décision du président de quitter les rangs de l'UDF, dont Muluzi est le président national.
Mutharika était le candidat de l'UDF à la présidentielle qui avait été organisée dans le cadre des élections générales 2004, mais il avait ensuite quitté cette formation pour créer son propre parti, le Parti démocratique progressiste (DPP), accusant Muluzi et les leaders de l'UDF de corruption.
Muluzi, déjà investi candidat de l'UDF à la prochaine présidentielle, malgré les incertitudes qui pèsent sur cette candidature, étant donné qu'il a déjà servi deux mandats consécutifs de cinq ans, a promis de chasser Mutharika du pouvoir à l'issue des élections de mai 2009. |
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