
Mixité sociale et ethnique, emploi et éducation, les annonces de Sarko à l’Elysée le 8 février n’annoncent rien de révolutionnaire. Pour la rupture, il faudra repasser. Le retard pris est dû à la copie rendue par la secrétaire d’Etat à la Ville Fadela Amara dont le plan Banlieue « n’était ni fait, ni à faire » selon un conseiller de Sarko qui a dû, à toute vitesse, bricoler un plan alternatif rédigé par Emmanuelle Mignon, la directrice de cabinet du Président.
Comme dit mère Boutin, ministre de tutelle, qui n’était pas conviée à une réunion d’arbitrage du projet à l’Elysée le lundi 4 février, comme l’a révélé l’Express, la banlieue a plus besoin de coeur que d’argent. Comme les caisses sont vides, Sarko devrait juste mettre en avant des trucs qui existent déjà ou jongler avec quelques mots.
-Pôle d’excellence dans l’éducation : des collèges et lycée de banlieues accueillant des classes prépas avec une incitation des familles des centre-villes à inscrire leurs enfants dans ces établissements.
-Soutien scolaire et éducatif personnalisé : cela existe déjà et a été mis en place par l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ouf !), un organisme créé par le tandem Villepin-Begag en 2006 avec le réseau des adultes-relais créé en 1999 par le comité interministériel des villes.
-L’apprentissage de la mobilité : on va apprendre aux jeunes habitants des cités à sortir hors de leur cité.
-Le coaching : un coach prendra en charge les jeunes à la recherche d’un emploi et une interface sera créée avec les entreprises pour mettre en adéquation offres et demandes d’emplois.
Mais le vrai plan Banlieue, où est-il ? |