
Le propagandiste d'Oussama ben Laden est jugé par un tribunal exceptionnel sur la base navale de Guantanamo à Cuba. Il doit répondre des faits de "complot de terrorisme", "meurtre", "terrorisme" et "soutien matériel au terrorisme". C’est le second procès militaire d’un membre revendiqué d'Al Qaïda, à Guantanamo, après celui du chauffeur de Ben laden, qui, en août dernier, a écopé d’une peine d’emprisonnement ferme de cinq ans et demi pour soutien logistique au terrorisme.
Les Etats-Unis reprochent à Ali Hamza, son entraînement militaire dans un camp en Afghanistan et son obédience à Ben Laden. Il est accusé d’avoir été le cerveau de la conception de nombreuses vidéos de publicité du chef du mouvement terroriste, du traitement des informations et des communications, et de la maintenance de la logistique nécessaire. Le propagandiste présumé de Ben Laden doit en outre se défendre de s'être fait lui-même kamikaze en ce ceignant d'explosifs et de grenades pour protéger son patron.
Les vidéos sur "La destruction du navire de guerre américain USS Cole", qui a fait 17 morts le 12 octobre 2000 au Yémen et celles des "dernières volontés de Mohammed Atta, (chef du commando des attentats du 11 Septembre) à la manière d'un martyr", lui sont attribuées.
L’accusation estime que la première vidéo avait pour objectif de "solliciter un soutien matériel pour Al Qaïda, recruter et endoctriner du personnel pour aider l'organisation, ainsi que solliciter, inciter et conseiller les personnes engagées dans des activités terroristes".
Le procès de celui qui jusqu ici a choisi de jouer la carte du boycott est parti pour durer trois semaines, selon le Pentagone. Une observatrice de L’ONG Human Rights First, citée par l’AFP, rapporte que l’accusé a renouvelé sa volonté de boycott et refusé que son avocat militaire - désigné en remplacement d'un précédent conseil qui ne lui convenait pas - s'exprime en son nom. Ce dernier avait déjà lors d’une précédente audience opposé un boycott, en entrant dans la salle d'audience muni d'une pancarte où le terme "boycott" était inscrit à la main, en anglais et en arabe.
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