
Le procès de Jean-Pierre Bemba, président du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), ancien groupe rebelle congolais, s'est ouvert lundi devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, aux Pays-Bas. S'adressant à la presse lundi à Bruxelles, le représantant du MLC en Belgique, Jean-Claude Mbugani, a dit que Jean-Pierre Bemba aborde le procès avec sérénité, ne s'estimant pas du tout coupable des actes commis par ses milices (entre octobre 2002 et mars 2003) en Centrafrique où elles étaient sous la responsabilité des hommes de Ange Félix Patassé, à l'époque président de la République centrafricaine.
Les milices y ont commis des actes de viols, vols et de meurtres, qualifiés de crimes contre l'humanité pour lesquels Jean-Pierre Bemba doit répondre devant la CPI. Au moment des faits incriminés, Jean-Pierre Bemba se trouvait à Sun City, en Afrique du Sud, où il participait aux négociations inter-congolaises, a indiqué Jean-Claude Mbugani.
D'autres charges reprochées à Bemba n'ont pas été retenues par la CPI, dont notamment les actes de cannibalisme commis par ses milices dans la forêt de l'Ituri, à l'est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Le représentant du MLC en Belgique considère que Jean-Pierre Bemba est seulement "retenu" à La Haye, et que "tant qu'il ne sera pas formellement inculpé, il pourra poser sa candidature" à la présidentielle prévue en novembre 2011 en RDC.
Le procès pourrait durer douze mois, a estimé un avocat international. |