
Les discussions se sont ouvertes ce vendredi à Nairobi au Kenya. Comme annoncé le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, est présent à ces assises. La rencontre a débuté par une séance plénière pendant laquelle M Ban Ki-Moon devait intervenir. Les chefs d’Etats congolais Joseph Kabila et rwandais Paul Kagame et d’autres présidents africains, prennent également part aux travaux. Pour l’heure, il n’a pas été indiqué si les deux principaux concernés par les discussions à savoir Joseph Kabila et Paul Kagamé prendront la parole.
Avant l'ouverture des discussions, le porte-parole de M. Kabila, Kudura Kasongo, a reproché aux rebelles de Laurent Nkunda d'être responsables des "tueries" dans le Kivu et décrié l'inaction de la Monuc face à ces exactions : "Il y a des tueries de commises et apparemment la Monuc n'a rien fait". Pointant un doigt accusateur sur le Rwanda de jouer un rôle dans le conflit du nord Kivu. "Il faut que le Rwanda cesse d'intervenir dans le problème congolais. Le Rwanda est impliqué dans les violences actuelles", a-t-il soutenu.
Hier la rébellion congolaise de Laurent Nkunda a une fois de plus tenu en respect l'armée congolaise en prenant le contrôle de Nyanzale, à 80 Km au nord-ouest de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu. Les combattants du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), se seraient également emparés de la localité voisine de Kikuku, à 9 km plus au nord, où "des blindés" de la Mission des Nations unies en RDC (Monuc)" ont été envoyés (...) avec pour mission d'arrêter leur offensive", selon la Mission Onusienne. Le CNDP qui ne comptent pas s’arrêter en chemin avait déjà annoncé ne rien attendre de cette rencontre initiée par la communauté internationale.
Au cours d'un entretien téléphonique avec quelques agences de presse, le porte-parole du CNDP, Bertrand Bisimwa, a réaffirmé la volonté de son mouvement de discuter seul à seul avec Kinshasa. "Notre intention n'est pas de prendre des territoires, mais de dire au gouvernement qu'il faut négocier", a-t-il déclaré. Il avait en outre rejeté sur Kinshasa la responsabilité des combats de ces deux derniers jours dans la zone de Nyanzale, assurant que l'armée congolaise et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR, rebelles hutus rwandais) les avaient attaqués mercredi : "Nous avons été obligés de riposter et nous les avons fait déguerpir". |