
Les autorités tchadiennes ont formellement démenti samedi avoir lancé des raids aériens contre le Soudan. Dans une déclaration publiée à N’Djamena, elles ont cependant reconnu que l’armée nationale tchadienne avait bombardé les positions rebelles de l’Union des forces pour la resistance (UFR) situées sur le territoire du Tchad, précisément à l’est du pays.
Le Soudan a accusé jeudi le Tchad d'avoir effectué des raids aériens sur le Darfour, situé dans l'ouest du pays, dans une zone censée abriter des rebelles tchadiens, selon la presse soudanaise.
Le site Internet du Centre de presse soudanais, qui est considéré comme proche des services de renseignement soudanais, précise que deux avions tchadiens ont bombardé la région d'Umm Dukhun, située dans l'ouest du Darfour.
Selon ce site Internet, qui cite des officiers soudanais, il n'y aurait pas eu de victimes, mais l'armée soudanaise serait en alerte et attendrait "le feu vert pour riposter".
En mai, rappelle-t-on, les rebelles tchadiens de l'Union des forces de la résistance avaient déclenché contre la capitale tchadienne Ndjaména une offensive qui avait été repoussée. Les rebelles avaient alors regagné leurs bases soudanaises.
Le Tchad accuse depuis des années le Soudan de soutenir une rébellion qui chercherait à renverser son président Idriss Deby Itno. De son côté, Khartoum accuse le Tchad de soutenir des ethnies minoritaires dans la province soudanaise du Darfour. |