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Le pape au stade omnisports de Yaoundé le 19 mars
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"Des forces extérieures, avec la complicité d'hommes et de femmes sur le continent africain, exploitent les faiblesses du cœur humain" peut-on lire dans le document de travail préparé par une commission du Vatican en vue d'un synode des évêques catholiques d'Afrique, qui se tiendra en octobre au Saint-Siège.
"Elles (ces forces) attisent les guerres afin de pouvoir vendre des armes. Elles soutiennent ceux qui sont au pouvoir, au mépris des droits de l'homme et des principes démocratiques, afin de garantir des profits économiques comme l'exploitation des ressources naturelles. Elles menacent de déstabiliser des pays entiers et d'éliminer les personnes qui souhaitent s'affranchir de l'oppression qu'elles exercent. Des organisations multinationales continuent d'envahir systématiquement le continent en quête de ressources naturelles. Avec la complicité des dirigeants africains, elles oppriment les entreprises locales, achètent des milliers d'hectares de terres et exproprient les populations » précise la publication.
Le document évoque "un processus organisé pour détruire l'identité africaine" par la modernité. Restant général, il ne désigne pas avec précision les forces extérieures en question et ne donne aucun nom de dirigeant corrompu incriminé.
Le pape, qui continue vendredi son voyage africain par l'Angola, gros producteur de pétrole, a appelé par ailleurs les chrétiens et musulmans d'Afrique à en finir avec les violences inter-religieuses.
"Puisse la coopération enthousiaste des musulmans, des catholiques et des autres chrétiens au Cameroun devenir l'exemple, pour les autres pays d'Afrique, de l'énorme potentiel d'engagement inter-religieux en faveur de la paix, de la justice et du bien commun".
Les relations entre chrétiens et musulmans se sont détériorées en 2006 après le discours prononcé par Benoît XVI à Ratisbonne, dans lequel il avait sous-entendu que l'islam était un culte violent et irrationnel. Dans le monde entier, les musulmans avaient alors manifesté leur colère contre ce discours. Le souverain pontife souhaite ainsi se faire pardonner. |