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L’Afrique noire francophone regorge de personnes formées grâce à leurs études dans tous les domaines. Ces personnes constituent le capital humain, mais force est de constater que ce capital humain est incapable de promouvoir les conditions de décollage, d’industrialisation et de développement de l’Afrique noire francophone.
Le capital humain est un concept économique que l’on retrouve dans les théories économiques anciennes, chez Adam Smith, Stuart Mills, et dans les théories modernes souvent d’approches néo classiques comme celle de l’école de la croissance endogène. Pour les théories modernes néo classiques le capital humain serait à la source de la formidable croissance des Etats Unis et actuellement de la Chine. Le capital humain articulé dans un contexte de recherche et de développement serait à la base de l’innovation qui a permis l’éclosion de la société informative et des nouvelles télécommunications dans laquelle nous vivons et dont les sources sont situées aux Etats Unis.
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Pour les théories modernes néo classiques le capital humain serait à la source de la formidable croissance des Etats Unis et actuellement de la Chine |
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Lucien Pambou |
L’Afrique noire francophone bénéficie des apports du capital humain américain, européen et aujourd’hui asiatique. Ces effets bénéfiques se traduisent sous de multiples formes (internet, Facebook, Twitter, électronique….), un ensemble de modalités pratiques rendues possibles par l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). |
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L’Afrique noire francophone grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication peut se permettre de ne pas subir les contraintes des étapes de développement de la croissance analysées par l’économiste américain W.W. Rostow (La société traditionnelle, La mise en place des conditions préalables au décollage, Le décollage, La marche vers la maturité, L'ère de la consommation de masse).
Néanmoins, un problème demeure : comment connecter la société traditionnelle avec la consommation de masse fondamentalement commerciale dont les produits proviennent de la marche vers la maturité, c'est-à-dire du cycle industriel ? L’Afrique noire francophone est incapable d’organiser le capital humain de l’amont en aval d’un cycle de production, comme celui de l’exploitation de l'uranium ou du pétrole, et pourtant il y a trop de discours sur les bienfaits du capital humain pour le développement économique de l'Afrique noire francophone.
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L’Afrique noire francophone grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication peut se permettre de ne pas subir les contraintes des étapes de développement de la croissance |
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Lucien Pambou |
Il faut arrêter ce type de discours et revenir à l’essentiel : l'essentiel est d’établir dans chaque pays africain une vaste reprogrammation des ressources éducatives et des besoins indispensables pour la croissance et le développement. Chaque pays de l’Afrique noire francophone n’a pas les moyens théoriques, financiers et intellectuels de ce vaste travail. Il faut donc adopter une approche régionale au sein de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) et de l'UEMOA (Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest). |

Pour réussir ce vaste travail de mobilisation de recensement des ressources éducatives et d'impulsion du capital humain comme facteur de développement, chaque pays de chaque zone régionale doit décider de consacrer un pourcentage de ressources financières à prélever, soit sur l’exploitation du pétrole et des matières premières, soit sur le budget en général. Il faut que les Africains de l’Afrique noire francophone arrêtent les lamentations, les pleurs traditionnels dont l’Occident nous gratifie pour exister réellement dans ce monde qui se transforme.
Le capital humain est indispensable à la croissance et au développement. Il faut que les pays d’Afrique noire francophone, avant d’atteindre le niveau régional, fassent l’objet du recensement des ressources humaines productives et intellectuelles à l’intérieur du pays tout en incluant la diaspora.
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Il nous faut fluidifier les mentalités en Afrique noire francophone et faire du capital humain technologique et scientifique l’enjeu de demain pour le développement de l’Afrique noire francophone. Au-delà des paroles toujours généreuses des dirigeants politiques, des intellectuels de l’intérieur et de la diaspora, en sommes-nous réellement capables ou devrons-nous être abonnés à la domination récurrente du capital humain issu des pays occidentaux ? |
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Lucien Pambou |
Il y a des modalités précises pour le faire. La volonté politique est nécessaire, or malheureusement les pays noirs francophones sont plus préoccupés par les joutes de politiques politiciennes et de politiques sociétales, c'est-à-dire celles qui visent à fixer les objectifs, les réalisations et les moyens financiers en termes de construction d’infrastructures, des hôpitaux, et d’accroissement des moyens pour résoudre la pauvreté, le manque d’eau et d’électricité qui sont la règle dans l’ensemble des pays noirs francophones. |

A force de vouloir trop mettre en avant la politique politicienne, dont on sait les rapports et les adoubements venus de l’extérieur, les pays africains et leurs intellectuels risquent d’être des abonnés à la vétille revendicative récurrente en matière de développement et aux pleurs et critiques inutiles des pouvoirs en place, surtout en ce qui concerne les intellectuels africains, ceux de la diaspora.
La formation initiale des élites en Afrique francophone est essentiellement articulée autour des Sciences humaines, formation nécessaire mais manifestement insuffisante en ce qui concerne le développement technologique et scientifique. La formation du nouveau capital humain en Afrique noire francophone doit mettre l’accent sur la technologie et ses capacités nouvelles, comme on le voit aujourd’hui en Chine avec le bus volant qui permet de laisser passer un certain nombre de voitures pour fluidifier le fonctionnement des autoroutes.
Il nous faut fluidifier les mentalités en Afrique noire francophone et faire du capital humain technologique et scientifique l’enjeu de demain pour le développement de l’Afrique noire francophone. Au-delà des paroles toujours généreuses des dirigeants politiques, des intellectuels de l’intérieur et de la diaspora, en sommes-nous réellement capables ou devrons-nous être abonnés à la domination récurrente du capital humain issu des pays occidentaux ? Après on pourra toujours se lamenter comme nous en avons l’habitude. Ce n’est pas de l’afro pessimisme mais du réalisme, trop habitués à ce que l’argent issu des échanges de nos pays avec le reste du monde et transitant par le coffre fort du Trésor serve d’abord à garantir le clientélisme politique. |

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