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John Atta Mills et Nana Akufo Addo s'affrontent à nouveau ce dimanche
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afp/getty |
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Les Ghanéens retournent, dimanche, aux urnes dans le cadre du second tour de l'élection présidentielle, après qu'une campagne virulente a éclipsé les questions ayant dominé le premier tour. La confusion règne aussi entre les petits partis, dont les membres n'ont pas tenu compte des position de leurs leaders par rapport aux deux candidats en lice pour le second tour. L'élection de dimanche se jouera entre les deux candidats rescapés du premier tour du 7 décembre, Nana Akufo-Addo du Nouveau parti patriotique (NPP) au pouvoir et le professeur John Evans Atta-Mills du Congrès national démocratique (NDC), le principal parti d'opposition.
M. Akufo-Addo avait recueilli 4.159.439 votes, soit 49,13% des suffrages exprimés, 4.056.634 pour le Pr Atta-Mills, ce qui représente 47,92% des voix. Mais au lieu de renforcer les messages relatifs aux questions qu'ils ont développées lors du premier tour, telles que l'économie, l'éducation, le développement, la corruption et la drogue, ils ont durçit leur campagne et ont passé leur temps à se traîner dans la boue, à se lancer des accusations et contre-accusations.
Pendant que le NPP accusait le NDC d'avoir établi une liste supposée des membres du gouvernement, disposant de comptes en banque (au niveau local) fournis, le NDC pointait un doigt accusateur sur le NPP qu'il soupçonne d'être à l'origine d'une "liste noire" comprenant les noms d'un certain nombre de personnalités en vue dans la société qui devraient être tuées ou perdre leur emploi.
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Le résultat du second tour de la présidentielle sera suivi de la formation d'un nouveau gouvernement, le cinquième depuis 1993, date de naissance de la Quatrième République et consacrera le renforcement de la démocratie dans cet Etat d'Afrique de l'Ouest qui a connu plusieurs coups d'Etat militaire à partir de 1966. La Commission électorale s'est dit prête pour le vote qui doit se dérouler dans quelque 22.000 bureaux à travers le pays et dont les résultats devraient être connus en l'espace de 48 heures.
Le NPP, dont le candidat a eu une légère avance lors du premier tour, a affirmé que ses supporters n'ont pas voté durant le premier tour et se dit confiant quant à sa victoire cette fois-ci. Mais face aux possibilités énormes de reports de voix du NPP vers le NDC, le parti d'opposition espère aussi en tirer profit. Le NDC exploite aussi la série d'excuses présentées par le gouvernement et d'annulation de certaines politiques pour apaiser des franges de la population, telles que les pêcheurs, les chauffeurs et les commerçants, estimant que ce sont des signes révélateurs d'un gouvernement qui se soucie peu de ses citoyens.
Le président sortant, John Agyekum Kufuorn, avait dit lors de ses excuses: "j'ai servi ma nation de tout mon coeur et du mieux de mes capacités afin d'accélérer le rythme du développement socio- économique. Au cours de l'exercice de mon mandat, j'ai peut-être écrasé les orteils de certains Ghanéens. Je profite donc de cette occasion pour m'excuser sincèrement envers ces personnes, ce n'était pas intentionnel". |

En fait, le Pr Mills tente d'attirer l'attention sur le fait que cette bataille oppose les deux candidats et non les partis, notamment parce que des militants d'autres partis doivent voter. Pour M. Mills, le peuple du Ghana doit voter pour lui, un président en qui ils peuvent avoir confiance. "La bataille entre le NDC et le NPP est finie. Maintenant c'est une affaire entre John Evans Atta-Mills et Akufo-Addo et je veux que le peuple du Ghana nous juge par ce que nous représentons".
"Je suis le leader d'un parti qui a une approche axée sur les personnes et partisan de la doctrine de l'Etat-providence pour gérer les affaires de l'Etat. Contrairement à M. Akufo-Addo qui dirige un parti qui croit en une démocratie patrimoniale et s'accroche à la maxime selon laquelle, les riches doivent être plus riches et les pauvres, plus pauvres".
Mais le Dr Mahamudu Bawumia, colistier de M. Akufo-Addo, a assuré que son candidat tiendrait ses principales promesses durant son premier mandat s'il gagne le second tour de l'élection présidentielle. Il a noté que le bilan du NPP au pouvoir est sans égal et s'est dit persuadé que M. Akufo-Addo recevrait le mandat du peuple pour mettre en oeuvre ses politiques et sa vision pour la nation.
Alors que la sécurité est la priorité numéro un des autorités pour veiller à ce que le pays ne sombre pas dans le chaos comme cela s'est passé au Kenya et au Zimbabwe, la Force de sécurité spéciale chargée des élections au Kenya et au Zimbabwe a mis en garde contre tout vol du matériel électoral. La Force spéciale a promis d'employer la force, qui serait proportionnelle, légitime et raisonnable, pour protéger l'intégrité du second-tour. |
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John Kufuor, président sortant
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Grioo.com |
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"Toutes les mesures légitimes, y compris les actions les plus dures, seront utilisées pour contenir n'importe quelle situation", a déclaré le directeur des Affaires publiques de la Police, commissaire adjoint de Police (DSP), Kwesi Ofori, qui est aussi membre de la force spéciale. Il a assuré que le personnel de sécurité conserverait sa neutralité dans l'exercice de sa mission mais réagirait de façon appropriée face à toute situation désordonnée qui pourrait se présenter dans les bureaux de vote ou les centres de collecte.
Les frontières terrestres du pays ont été fermées vendredi matin "pour des raisons sécuritaires" et ne seraient rouvertes qu'après le vote. Les différents partis demandent aussi à leurs militants de rester vigilants pour déceler toute tentative de fraude durant le scrutin. Par ailleurs, la situation au Parlement attire toujours l'attention, alors qu'aucun vainqueur clair n'a encore été désigné.
Bien que les chiffres révisés de la Commission électorale donnent au NDC une avance, les calculs laissent penser que tout peut arriver. Le NDC a 114 sur les 230 sièges du Parlement, le NPP en a 107, le Parti national du peuple (2), le Parti de la convention du peuople (1) et les députés indépendants (4). Les résultats de deux sièges n'ont pas encore été déclarés.
"Nous ne pouvons pas créer un problème mathématique pour ensuite dire qu'un groupe a la majorité alors que les résultats de deux sièges parlementaires n'ont pas encore été déclarés. Nous devons savoir clairement où nous allons pour nous permettre de sortir la bonne information", a déclaré M. Rex Owusu-Ansah, ancien greffier au Parlement. Selon lui, le prochain Parlement risque de faire face à des défis, tels que la désignation du parti ayant le nombre requis pour élire le prochain président du Parlement et le chef de la majorité. |
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