 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Occupation d'un restaurant "Bistrot Romain" au 122 rue des Champs Elysées. 17 grêvistes sans papiers d'origine malienne et sénégalaise tentent d'obtenir des papiers alors qu'ils travaillent quotidiennement pour ce restaurant.
©
lepoint.fr |
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Le compte n'y est pas vraiment. Certes, 70 sans-papiers ont fini par être régularisés, après un important mouvement de grève démarré le 15 avril dernier dans une quinzaine d'établissements de restauration. Mais tout le monde n'est pas content pour autant, il reste au moins 830 personnes, qui elles, n'ont toujours pas de titres de séjour. Ainsi, une deuxième vague de grèves a commencé le 20 mai dans 23 sites différents de la région parisienne, afin que les élus ne perdent pas de vue l'objectif. Eh oui, un examen au cas par cas, c'est long. Mais il faut bien tenir ses engagements.
Dans un communiqué, l'association Droits devant !, initiatrice du premier mouvement de grève, a annoncé que seuls 70 des 900 sans-papiers ayant déposé leur dossier en préfecture avaient été régularisés. D'où une deuxième mobilisation. « Le gouvernement n'a pas tenu ses engagements. C'est pourquoi des centaines de travailleurs entament à leur tour une grève illimitée dans des dizaines d'entreprises réparties sur les huit départements d'Île-de-France », a ajouté l'association. Encore une fois, elle soutient le mouvement, épaulée par la CGT, l'Union syndicale Solidaires et la CNT. Tout au long de la journée de mardi, 321 travailleurs sans papiers se sont mis en grève dans 23 sites différents de la région parisienne.
Des salariés sans papiers ont notamment investi le Bistro Romain du quartier des Champs-Élysées, le restaurant Market à deux pas de l'Élysée ou encore le Paris Golf Country Club de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). La veille, une entreprise de nettoyage parisienne et six restaurants des Champs-Élysées avaient déjà été occupés par des grévistes.
Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault et Jean-Claude Amara, porte-parole de Droits devant !, ont estimé que les régularisations étaient insuffisantes et ont accusé le gouvernement de « jouer la montre » en cherchant à diluer le mouvement. « À travers cette amplification et cet élargissement du mouvement, le gouvernement doit comprendre qu'il n'a d'autre choix que de régulariser immédiatement l'ensemble des grévistes, et globalement tous les travailleurs et travailleuses sans papiers en France », a déclaré Droits devant !.
Selon la CGT, il y aurait eu moins de 70 « vraies régularisations » par voie de récépissés de régularisation préalables à la fabrication d'un titre de séjour. Certaines préfectures délivreraient seulement des autorisations provisoires de séjour qui prolongent le droit de séjour, mais n'ouvrent pas droit à la régularisation. Ce qui n'est pas précisément ce qu'on leur demande. |