
Presque trois ans après les ravages de l'ouragan Katrina en Louisiane et à la Nouvelle-Orléans, en août 2005, les survivants n'en ont pas fini avec les ennuis. Cela ne suffisait pas que l'un des ouragans les plus puissants à avoir frappé les États-Unis ait fauché leurs vies et emporté leurs maisons. Les voilà maintenant priés de quitter les caravanes et autres habitations de fortune qu'ils s'étaient vues attribuer « temporairement ». Les organisations d'aide humanitaire ont expliqué que ces logements étaient dangereux et ne pourraient en aucun cas résister à une nouvelle saison de tempêtes, qui semble se profiler à l'horizon. Selon les services nationaux de météorologie, il pourrait y avoir huit ou neuf tempêtes « sérieuses » cette année. Dés lors, les occupants risqueraient de périr s'ils restaient.
Par ailleurs, la Federal Emergency Management Agency (FEMA, organisation nationale chargée des catastrophes naturelles et de parer à leurs conséquences) a indiqué que le taux très concentré de méthanal – ou formol – utilisé dans la construction des habitations avait rendu certains occupants malades. Une exposition prolongée pourrait avoir de bien néfastes conséquences.
Sauf que, quelles qu'en soient les raisons, un départ immédiat n'implique, pour ces habitants démunis, qu'une seule question : où aller ? La FEMA a déclaré qu'ils pouvaient se rendre dans des motels, où ils peuvent rester jusqu'à 30 jours. Et après ? Même pour ceux qui parviendraient à trouver un logement permanent – un appartement, une chambre à louer ou une maison – reste qu'ils ne pourraient pas le payer.
Des voix critiques ont blâmé le gouvernement, qui aurait dû se préoccuper plus tôt de fournir à ces pauvres gens des habitations aux normes et durables, capables de résister aux intempéries qui sévissent dans la région. Mais la FEMA préfère mettre l'accent sur la partie glorieuse de l'histoire. « Il faut en compte le fait que cette tempête fut véritablement un désastre, que des centaines de milliers de maisons furent détruites. La FEMA a relogé 143 000 familles. Évidemment, ce n'était pas un plan parfait, mais nous l'avons fait quand même. Nous les avons relogés, et nous avons été là pour eux », s'est défendu Jim Stark, le directeur du bureau de la FEMA en Louisiane. |