
Les jours qui viennent pourraient voir un "grand chelem" historique si Lewis Hamilton décrochait le titre de champion du monde de Formule 1 et que Barack Obama devenait président des Etats-Unis d’Amérique. Dans les deux cas il s’agirait d’une première historique pour un noir.
Si Lewis était titré, il deviendrait également le plus jeune champion du monde de toute l’histoire de la Formule 1, confirmant son statut de prodige, et inquiétant ses adversaires, car son jeune âge implique qu’il pourrait rester en Formule 1 pour très longtemps encore.
Mais son arrivée ne s’est pas faite de façon indolore. Il devait être l’équipier modèle de Fernando Alonso, double champion du monde en titre SVP, mais a fait bien mieux qu’apprendre : il a très souvent dépassé le « maître », et en fin de saison, avait marqué autant de points que ce dernier. Sur la piste, Lewis semble être l’héritier de Michael Schumacher et du regretté Ayrton Senna (le casque de Lewis reprend d’ailleurs les couleurs de celui de Senna). Comme ses illustres devanciers il est extrêmement rapide, mais aussi et surtout d’une agressivité sans faille. Ce qui lui permet souvent de prendre des départs très agressifs et de gagner ou au contraire conserver des positions.
Mais ça ne marche pas toujours, comme au Japon où une coûteuse erreur au premier virage lui aura finalement coûté très cher. Il avait été extrêmement critiqué par ses pairs avant le grand prix suivant, étant accusé de « conduite dangereuse » et de « risquer de provoquer un accident ». Ce qui avait donné l’impression à certains d’une cabale anti-Hamilton, un peu comme Schumacher fut lui aussi accusé de « départs dangereux » par le passé.
Ce qu’un journaliste français vient de révéler (voir la vidéo ci-dessous), c’est qu’une partie du paddock traite Lewis Hamilton de « nègre ». Il ne s’agit plus comme à l’intersaison de quelques supporters racistes ayant agi « isolément », mais bel et bien de professionnels de la Formule 1.
On peut penser que plus que la couleur de peau ou le jeune âge de Lewis c’est son émergence très rapide et sa capacité à redistribuer les cartes de la Formule 1 qui gênent ses adversaires. Il a eu l’occasion de dire par exemple que s’il pilotait une Force India (la monoplace la moins rapide du plateau), son pilotage ne gênerait personne. Et de fait, il y a plus d’accrochages en queue de peloton qu’à l’avant, mais seuls les accrochages des leaders donnent lieu à polémique.
Lewis a une opportunité unique de faire taire les critiques : remporter sur la piste son premier titre. Il est largement favori, une cinquième place suffirait à lui offrir le titre, alors que son adversaire est obligé de faire premier ou deuxième (en espérant que Lewis marque peu de points) pour être titré. Lewis et son écurie ont déclaré que leur approche du week-end sera « prudente » et donc qu’ils ne prendront pas de risques inutiles.
Cela suffira-il ? Réponse le 2 Novembre…
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