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Abdoulaye Wade et Nicolas Sarkozy lors d'une visite à Dakar
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Le président français Nicolas Sarkozy a remercié, dimanche, son homologue sénégalais Abdoulaye Wade pour son "rôle actif" dans la libération de la Française Clotilde Reiss, après dix mois de détention en Iran.
"Le président de la République remercie tout particulièrement le président du Brésil, Lula Da Silva, le président du Sénégal Abdoulaye Wade et le président syrien Bachar Al Assad, pour leur rôle actif en faveur de la libération de notre compatriote", a souligné un communiqué de la présidence française publié dimanche. Clotilde Reiss, une universitaire française de 24 ans accusée d'atteinte à la sécurité de l'Iran après avoir participée à des manifestations en juin 2009, a été retenue par Téhéran pendant dix mois avant d'être libérée dimanche.
Condamnée samedi à une amende d'environ 230.000 euros, Clotilde Reiss a également écopé de deux peines de cinq ans de prison, immédiatement commuées en amende par "décision de clémence" du régime iranien. |
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Karim Wade et Nicolas Sarkozy
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Le président Wade a joué un rôle de médiation entre la France et l'Iran en sa qualité de président en exercice de l'Organisation de la conférence islamique (OCI). Il a cependant regretté dans une interview accordée au site lepoint.fr que « certains, y compris en France, cherchent à minimiser son rôle dans cette affaire ».
Selon le président sénégalais, Nicolas Sarkozy l'a appelé, et a qualifié son intervention de « déterminante ». Abdoulaye Wade a également fait savoir que « six mois avaient été perdus » dans cette affaire car le conseiller Afrique de l'Elysée, André Parant, lui avait demandé en novembre 2009 de suspendre les négociations car la France souhaitait suivre une autre piste jugée plus prometteuse. Ce n'est que fin mars que le Sénégal, via Karim Wade et Robert Bourgi, aurait repris les négociations; Karim Wade et Robert Bourgi auraient ainsi séjourné à Téhéran le 30 mars et le 1er avril. « Après, leur voyage en Iran, l'essentiel était acquis » dit encore Abdoulaye Wade au Point.
Une dépêche de l'APS (Agence de Presse Sénégalaise) rédigée à partir d'un communiqué du ministre des affaires étrangères du Sénégal décrit les minutes des négociations. Ainsi, selon le Sénégal, dès le 18 octobre 2009, Abdoulaye Wade avait informé Claude Gueant, secrétaire général de l'Elysée, que la libération de Clotilde Reiss "était possible sous certaines conditions". |
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Clotilde Reiss avec Bernard Kouchner à son arrivée à Paris dimanche 17 mai
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Après la suspension, puis les reprises des négociations par l'intermédiaire du Sénégal, le président iranien se serait étonné « du soudain retrait du Sénégal dans le dossier et aurait salué le retour d'Abdoulaye Wade dans les négociations... »
C'est le 6 avril que Karim Wade aurait informé Claude Gueant de l'évolution positive du dossier. Le 11 mai, le ministre des affaires étrangères de l'Iran aurait confirmé à son homologue sénégalais Madické Niang que l'Iran avait définitivement décidé de libérer Clotilde Reiss, et aurait demandé que le président Wade informe lui même Nicolas Sarkozy de la décision.
Arrivé dans la capitale iranienne dans la nuit du samedi 15 au dimanche 16 mai, Abdoulaye Wade a déploré que la France ait tout fait pour que Clotilde Reiss quitte Téhéran avant qu'il ne soit là, même si les Iraniens ont fait attendre cette dernière pour respecter leurs engagements vis à vis du président sénégalais...
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