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Calixthe Beyala, interviewée par le quotidien camerounais Mutations s’est exprimée, sans langue de bois sur sa vision de l’opération "Aube de l’odyssée", engagée contre la Libye par la coalition France ; Etats-Unis et Grande Bretagne.
Selon la romancière française : "La course aux matières premières, le contrôle des puits de pétroles Africains sont au centre des frappes en Libye et de la crise Ivoirienne". La romancière, qui se présente aussi comme une militante des droits de l'homme, panafricaniste, assimile l’intervention des puissances occidentales en Libye à de l’ingérence.
"Au fil des années, on s'est aperçu que l'Occident prenait des faux prétextes comme dans le cas de la Libye, pour agresser les pays émergeants ou les dirigeants qui n'obéissent pas à leurs désirs et ne suivent pas aveuglement leurs directives qui consistent toujours à enrichir l'Occident au détriment des peuples dits sous développés" affirme-t-elle, non sans rappeler l’intervention américaine en Irak sur la base des fausses "armes de destruction massive".
Calixthe Beyala qui rappelle que la Ligue Arabe "n'a nullement accepté cette agression de la Libye...l'a fermement condamnée ainsi que l'Union Africaine", stigmatise en outre, le traitement des évènements par les médias occidentaux, qui font apparaître "Les agressions d'autres peuples, d'autres civilisations, d'autres religions...comme justifiées, car auréolées d'un semblant d'humanisme".
Interrogé sur son soutien inconditionnel au Colonel Kadhafi, Calixthe Beyala a répété qu’elle soutien "cet homme qui a toujours aimé le Continent Noir...le seul président à avoir investi, construit des hôpitaux, des écoles dans plusieurs pays d'Afrique" et indiqué que: "La France et ses alliés ont outrepassé les limites de leur mission en Libye. Nul ne les a autorisés à bombarder, assassinant ainsi des civils Libyens, femmes et enfants. Quant aux Etats Africains, ils ont tous condamné cette agression à travers l'UA".
De son point de vue le colonel Mouammar Kadhafi : "est le symbole d'une certaine idée de l'Afrique, l'incarnation de sa dignité." |
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Calixthe Beyala s’était déjà exprimée en février sur la télévision d’état ivoirienne (RTI). Invitée de l'émission "raison d'Etat", elle a réitéré son soutien au président Laurent Gbagbo, reconnu par le conseil constitutionnel ivoirien, lui suggérant : “ que la Côte d’Ivoire crée sa monnaie” en réponse à la fermeture des banques étrangères.
Elle avait aussi dénoncé l’ingérence de la France, des Etats-Unis et de L’ONU qui selon elle, ont "décrété qui est le chef de l’Etat en Côte d’Ivoire ".
La romancière avait en outre affirmé avoir l’impression de l’occident allait bientôt nommer des présidents de la république "des fondés de pouvoir " dans une perspective de recolonisation de l’Afrique. |
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