
Au sixième jour des frappes en Libye, la coalition internationale conduite par la France, les Etats-Unis, et la Grande-Bretagne, affirme avoir neutralisé l'aviation gouvernementale libyenne. Difficile de croire que cette opération baptisée "Aube de l’odyssée" vise uniquement à protéger les civils, puisse qu’il est manifeste que, si Kadhafi ne capitule pas, la guerre entamée contre la Lybie va se poursuivre.
A Tripoli, les frappes internationales s'organisent. Le ministre des Affaires étrangères français Alain Juppé a dressé ce jeudi, un bilan positif des cinq premiers jours de l'opération militaire alliée et estimé qu'elle a permis de stopper l'avancée de Mouammar Kadhafi, de sauver Benghazi et de neutraliser une bonne partie des moyens militaires du dictateur.
Le chef de la diplomatie française a annoncé que la coalition allait poursuivre "les frappes aériennes... le temps nécessaire" en ciblant "les moyens militaires et sur rien d'autre". Mais selon l'agence officielle libyenne JANA , les frappes internationale auraient visé "un quartier résidentiel" causant un "nombre important de morts parmi les civils" lors des raids d’hier mercredi, sur la banlieue est de Tripoli.
Alain Juppé a rappelé la position favorable de la France quant à confier à l'Otan, la responsabilité du respect d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye. Le rôle de l’OTAN reste justement encore flou dans ce dispositif. Pour l’heure, l’Alliance est chargée de surveiller l'embargo sur les armes à destination de la Libye.
Les pays membres de L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord n'ont pas trouvé de consensus sur le commandement de la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye. Certains pays, comme la Turquie, demandant avant tout, l’arrêt des bombardements, une idée rejetée par la France.
Le sommet européen sur la Libye qui se tient ce jeudi à Bruxelles, sous fond de discorde, devrait permettre de déterminer le rôle exact attribué à l'Otan dans cette opération. |