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L'inquiétude et le découragement étaient les sentiments les mieux partagés dans la rue en Libye au lendemain de l'attentat à la voiture pigée qui a visé mardi l'ambassade de France à Tripoli, blessant deux gendarmes français et une jeune Libyenne, a constaté la PANA sur place.
"L'utilisation d'une voiture piégée pour la première fois à Tripoli a terrorisé fortement les habitants de la capitale, car nous avons désormais peur pour notre vie et celle de nos enfants, aussi bien dans les grandes structures que dans les écoles ou dans les mosquées", a confié Mohamed Boukrin, 45 ans, employé de banque, trois enfants.
L'attentat porte la signature de l'organisation Al-Qaida pour les analystes qui font un lien avec l'intervention de la France au nord du Mali contre les groupes islamistes extrémistes.
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On estime entre 10 et 15 millions d'armes (légères, moyennes et lourdes confondues) qui circulent en Libye et détenues par les milices armées |
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Mais, pour le journaliste libyen Mohamed al-Rahibi, il ne faut écarter aucune piste, comme celle qui mène aux partisans de l'ancien régime, compte tenu du rôle joué par la France en tant que tête de file des pays qui ont participé à faire tomber le régime de Kadhafi en 2011.
Le correspondant de la PANA à Tripoli a constaté que les autorités libyennes avaient commencé mardi l'exécution du plan interdisant aux voitures de se garer prés des structures publiques, à la suite de l'anarchie constatée dans la circulation dans la capitale libyenne.
Ce plan est visible dans le quartier des affaires de Tripoli, notamment prés de la Tour de la capitale et de toutes les Tours avec des piliers qui sont présentes dans des dizaines de sièges de sociétés étrangères et locales, ainsi que des bureaux des compagnies aériennes, des banques et des missions économiques étrangères. |

Professeur à l'université de Tripoli, Abou Kassem Omar estime qu'il est difficile et trop tôt pour accuser une organisation précise. Il indique ses cours ont porté mercredi sur l'attentat contre l'ambassade de France et le rôle que doit jouer chaque Libyen en cette période de l'histoire du pays pour aider le gouvernement légal à maîtriser la sécurité et à protéger les biens publics et privés. Ancien rebelle dont l'organisation a rejoint les forces "du Bouclier Libye" de l'état-major de l'armée libyenne, Amran Tentouch pense que l'attentat a clairement mis à nu la politique de la sécurité en Libye. Selon lui, il faut dissoudre les groupes armés qui évoluent en dehors de l'autorité de l'Etat et leur retirer leurs armes, quel que soit le prix à payer.
"Nous devons être prêts à prendre nos responsabilités et à nous sacrifier pour nettoyer la capitale et toutes les villes des armes illégales", indique-t-il. On estime entre 10 et 15 millions d'armes (légères, moyennes et lourdes confondues) qui circulent en Libye et détenues par les milices armées. |

Ces armes ont été prises dans les arsenaux de l'ancien régime qui les avait volontairement distribuées dans les quartiers, les écoles et les structures publiques dans le but, selon les observateurs, de faire régner l'anarchie et l'insécurité.
Pour Abdel Salam al-Faytouri, officier à la retraite depuis 2006, la puissance de l'explosion qui a détruit une grande partie du bâtiment de l'ambassade de France et une vingtaine de maisons environnantes montre que les auteurs sont des experts en la matière, contrairement à ceux qui avaient préparé deux voitures piégées, dix mois auparavant. |

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