
Les deux équipes allaient se séparer sur ce score, et au retour c'est Liverpool
qui allait mettre la pression sur Drogba et ses coéquipiers.
Et au bout de 3 minutes, c'est Kuyt qui déviait bien un ballon dans la surface repoussé
par Czech d'un réflexe étonnant. Le ton était donné : Liverpool n'allait pas se
laisser faire.
Dominateurs, les Reds prenaient alors le compte du jeu et gagnaient les duels, Ballack
et Lampard cédant devant la horde des Gerrard, Kuyt, Alonso et Mascherano. Et à
l'heure de jeu, Torres allait racheter son loupé de la première période : Benayoun,
inarrêtable allait perforer côté droit avant de servir l'Espagnol qui allait enchaîner
contrôle et frappe du bout du pied, trop rapide pour le gardien tchèque. 1 partout.
Transcandés par l'égalisation, Liverpool allait continuer l'abordage, et on commençait
à penser que le scénario habituel allait se répéter : Liverpool allait sortir Chelsea
en demies une 3e fois d'affilée, et Chelsea allait perdre une 4e fois, après Monaco
et Liverpool 3 fois.
Drogba lui, semblait bien seul devant ; les rares ballons qu'il avait dans les pieds,
il les avait à peine contrôlés que 2 voire 3 rouges venaient lui demander gentiment
de rendre le ballon.
Côté Chelsea, c'est Michael Essien qui allait sonner la révolte en tentant tout
pour donner de l'impulsion à son équipe, à l'image de sa perforation tout en puissance
dans la surface, mais conclue par une frappe alors que Ballack et Drogba étaient
complètement oubliés et par la défense et par leur coéquipier.
Le rythme allait alors doucement baisser, les deux équipes accusant le coup physiquement,
et comme l'an dernier, on se retrouvait en prolongations.
Les deux équipes allaient repartir de plus belle dès le coup d'envoi. Tout d'abord
Liverpool, combinant bien, mais le centre de Riise étant trop enlevé, puis Hyppia
d'une tête, n'allaient pas trouver la faille. De l'autre côté, Drogba allait profiter
d'un mauvais contrôle de Carragher pour filer au but avant de déclencher une frappe
du gauche, mais allait buter sur un splendide retour de l'anglais qui avait bien
suivi.
Sur le corner, Anelka allait contrôler et frapper sur les défenseurs, et Essien
allait récupérer le ballon et déclencher une frappe qui trouvait le fond des filets.
Mais la joie était de courte durée, le but étant refusé pour hors-jeu. Mais Liverpool
accusait le coup et ne réussissait pas à sortir le ballon, et concédait dans la
foulée un penalty pour une faute d'Hyppia sur Ballack.
Lampard se présentait alors devant Reina, et allait conclure d'une frappe en force
à gauche du gardien qui était pris à contre pied. L'Anglais ne résistait à l'émotion
et fondait en larmes, orphelin de sa mère depuis moins d'une semaine.
Mais malgré cet avantage, on savait de part et d'autre qu'un but supplémentaire
qualifierait celui qui le marquerait, et le match redoublait d'intensité malgré
les jambes lourdes. Mais c'est Didier Drogba qui allait tuer le match : bien servi
par Malouda, Anelka allait déborder à droite dans la surface avant de servir au
sol Drogba, qui allait fusiller Reina exactement au même endroit qu'à l'ouverture
du score. 3 - 1 pour Chelsea, et fin de la première prolongation.
En seconde, Liverpool allait une nouvelle fois appuyer sur le champignon. Babel
allait affoler la défense de doubles contacts, et allait être fauché par Drogba.
L'arbitre mettait un instant le sifflet à la bouche, puis restait muet.
Comme l'an dernier face au Milan, les Reds allaient réduire le score par Babel,
mais trop tard, à 3 minutes de la fin du match. Au final, c'est bien Chelsea qui
s'imposait et qui rejoignait Manchester en finale, grace notamment à un doublé de
Didier Drogba, au terme d'un match intense jusqu'au bout.
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