
Depuis le voyage de deux jours du président Sarkozy en Guyane, les choses semblent bouger sur place. Nicolas Sarkozy avait dit qu’il lancerait prochainement une "opération exceptionnelle de sécurisation" du département, impliquant un millier d'hommes pour lutter contre les activités des orpailleurs clandestins.
C’est apparemment chose faite. Mercredi, lors d’un point de presse à Paris, le secrétaire d'Etat français à l'Outre-mer, Christian Estrosi, a annoncé qu’une démarche de lutte contre les orpailleurs clandestins en Guyane a déjà commencé : "Ce sont 1.000 hommes de la police nationale, de la gendarmerie nationale, de l'armée, qui commencent, au moment même où je vous parle, à s'installer en Guyane", a déclaré M. Estrosi.
Situé en Amérique du Sud, disposant d’une frontière commune avec le Brésil, la Guyane est l’un des départements français le plus touché par un flux migratoire, souvent venu du Brésil. Entre les deux pays, le fleuve Oyapock, sert de base de ravitaillement pour les sites aurifères clandestins de l’Ile.
L’an dernier en Guyane, entre 30 et 40 000 étrangers en situation irrégulière, originaires en majorité du Brésil et du Surinam ont été, soit reconduits à la frontière, soit invités à quitter le territoire. Sur ce nombre d’immigrants expulsé, plus de 50% reviendraient en Guyane : "Au bout d’un certain nombre de fois, ils peuvent être punis de peines sévères par emprisonnement (...) on ne badine pas avec un sujet aussi important, il faut qu’on le traite à la racine, c’est un combat de longue haleine, mais c’est un combat que l’on gagnera.", avait précisé Brice Hortefeux, ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du codéveloppement, le 5 septembre 2007 sur RFO. |