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Madagascar : l’île rouge de tentation
10/05/2009
 

Un peu sortie du feu de l’actualité, l’île Rouge vit toujours sur des braises. Et la situation au sein de la Haute autorité de transition, dirigée par Andry Rajoelina, reste instable
 
Par Bakchich.info
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© getty  

Petit frère a grandi trop vite. Et la situation lui monte à la tête. « Il n’était pas programmé pour prendre le pouvoir maintenant, et du coup il a pris la grosse tête », affirme même un diplomate israélien de passage sur la grande île.

Lui, c’est l’ancien DJ, ex-maire de Tananarive, devenu chef de l’État, ou plutôt de la Haute Autorité de Transition de la grande île : Andry Rajoelina, 35 ans et toutes ses dents. « Normalement, il ne devait être lancé que pour la prochaine présidentielle en 2011, mais l’autre lui a offert un boulevard ». L’autre c’est « Ravalo ».

Élu en 2006 pour un deuxième mandat présidentiel, Marc Ravalomanana déclarait l’année 2009 « année de la démonstration ». Cette fois serait la bonne, les Malgaches récolteraient enfin les fruits de la croissance économique et l’État, ainsi que la démocratie, seraient renforcés.

Ironie du sort, c’est Andry Rajoelina, maire de la capitale, qui fait le premier une « démonstration » de sa force. Ouvertement opposé au président depuis la fermeture de sa chaîne privée de télévision Viva TV, « Andry TGV » – appelé ainsi pour sa rapide ascension – organise dès le début du mois de janvier des manifestations contre Marc Ravalomanana et son gouvernement. Devenu ainsi le chef d’une opposition frustrée du pouvoir et d’une société en manque de justice sociale, Andry Rajoelina fixe au 13 janvier un ultimatum pour la réouverture de sa chaîne et exhorte la foule à demander la démission du président.

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Le retour du DJ au pouvoir
 
 

Dès la mi-janvier, la guerre était annoncée. L’année commençait donc par une « démonstration » de foules, de notables et de militaires qui soutenaient l’un ou l’autre politique. Et si tout séparait les deux rivaux, le peu d’égard pour la population et la démocratie les ralliait. D’abord féroce, la guerre était devenue sanglante. Les affrontements entre opposants à Marc et partisans d’Andry, puis entre manifestants et forces de l’ordre, ont déclenché une violence pas si rare sur l’île [1].

À bout de force, le pouvoir craque le 7 février lorsque la garde présidentielle tire à balles réelles et sans sommation sur les manifestants. Plus d’une centaine de personnes meurent sous les balles de l’armée et dans les pillages qui ont suivi. Choquée, la population forcera la « démission » du gouvernement, encouragée timidement par la communauté internationale. Aux premières loges du conflit, le monde diplomatique n’envoya personne le 17 mars 2009, lors de l’intronisation de DJ Randry, comme le Président de la Haute Autorité de Transition (HAT), sans qu’aucun diplomate n’assiste à la cérémonie [2].

« On aurait dit un chanteur devant son public, qui ne sait pas trop comment il a touché le gros lot », assiste un témoin de la scène. Bref, pas forcément conscient de l’ampleur de la tâche, ni de la puissance de ses parrains qui commencent à faire la moue devant son cavalier seul. « Les groupes qui l’ont soutenu ont des intérêts très différents, décrit un diplomate en poste. Et leur seul point commun consistait dans le ras le bol de l’ancien régime, que ce soit dans l’armée, l’administration, l’entreprise ou la population »;

Le TGV améliore les relations franco-malgaches grâce au TGV
Marc Ravalomanana et son épouse à l'investiture de Jacob Zuma le 9 mai 2009  
Marc Ravalomanana et son épouse à l'investiture de Jacob Zuma le 9 mai 2009
 

Patron du plus important et du plus moderne complexe agro-industriel malgache, Marc Ravalomanana, d’origine modeste, a bâti sa fortune en livrant du lait à vélo avant de se lancer dans la politique. Une fois maire de la capitale, il veut la présidence. Mais depuis 2002, date à laquelle il a pris le pouvoir sans attendre la fin du second tour électoral, il a confondu son propre business avec les affaires de l’État. PDG de Tiko et président de la république, Marc Ravalomanana empêchait la concurrence, accordait d’immenses avantages fiscaux à son groupe économique et excellait dans la mauvaise gouvernance, l’autoritarisme et la corruption… Cerise sur le gâteau, le garçon ne portait point l’ancienne colonie dans son cœur.

En juillet 2008, craignant la capacité de nuisance de la France, Marc Ravalomanana expulse son ambassadeur. Outre une répulsion viscérale du colon, son protestantisme militant le poussait aimablement vers les anglophones et les asiatiques. Les marchés étaient ainsi de préférence attribués aux Américains et aux Coréens. « Mais ce qui l’agaçait le plus était que les investissements français étaient encore les plus importants dans l’île, il a échoué à nous bouter hors de l’île », sourit un local…

Francophile notoire, ancien trésorier de l’Association des malgaches de France, TGV a déclenché la crise politique peu après son retour de Paris où il y avait passé les fêtes de fin d’année.

Début 2009, la fermeture de Viva TV pour avoir diffusé les déclarations de l’ancien président Didier Ratsiraka, dictateur réfugié en France et ennemi intime de Ravalomanana, avait été le motif officiel de la contestation. Accusé par la présidence de fomenter un coup d’État, l’ancien DJ s’en sortira grâce à l’aide de Marie-Claire Gérardin, chargée d’affaires par intérim à l’ambassade de France qui le loge bien gentiment. Avant de demander aux États-Unis de prendre le relais, de peur qu’un soutien trop visible ne soit établi…

L’île de la convoitise
Madagascar  
Madagascar
 

Prêt à reconnaître le nouveau « gouvernement de transition » en désignant dès le lendemain de la prise de pouvoir un nouvel ambassadeur, Nicolas Sarkozy, contraint par les condamnations de la communauté internationale, a dû condamner, bien qu’en dernier, le coup d’État. Tout en affirmant que la France poursuivra sa coopération. En ballade pour assister à une conférence de l’Organisation Internationale de la Francophonie, le nouveau ministre des Affaires étrangères malgache fut bien urbainement reçu par la cellule Afrique. Mais attention, prévient la diplomatie de l’Élysée, le chef de l’Éxécutif qui conduira l’île à de nouvelles élections ne devra pas s’y présenter… Gagné, Andry a annoncé qu’il ne sera pas candidat aux prochaines élections. Bon élève le gamin.

Tributaire de l’aide internationale qui finance plus de la moitié du budget de l’île, TGV ne peut se permettre de jouer au plus fin avec l’Éxtérieur. Et a déjà promis d’appliquer les principes de la bonne gouvernance chère aux bailleurs de fonds.

Et en interne, le petit gars galère aussi. Poussé par des forces contradictoires, « à la fois l’armée, les milieux économiques, et les anciens de Ratsriraka », le nouveau patron de l’île doit composer. Sans y être vraiment formé. Et dans l’ombre, nombre rêvent de l’éjecter. Ou au mieux de s’essuyer les pieds sur sa modeste personne. Chassé du pouvoir en 2002 par Ravalo (malgré une drôlatique épopée barbouzarde), l’amiral Rouge Didider Ratsiraka piaffe de revenir sur l’île. D’autant que son neveu, Roland, n’est pas le dernier venu dans l’entourage de Rajoelina. Quant à l’armée, entre vieux fidèles de l’Amiral, leurs cadets partisans de Ravalo et les jeunes pousses, colonels, fans de TGV, l’heure n’est pas à une seule lignée chez la grande muette.

Convoitée par tous, la grande île de l’Océan Indien serait-elle l’île de la tentation pour les putschistes ?




       
Mots-clés
andry rajoelina   crise malgache   madagascar   marc ravalomanana   
 
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