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La Communauté d'Afrique australe (SADC), médiatrice dans la crise politique malgache, a appelé mercredi le parlement de la Grande Île à adopter une loi d'amnistie pour l'ex-président Marc Ravalomanana, condamné à perpétuité pour la mort de manifestants lors d'émeutes en 2009.
"Les chefs d'Etat et de gouvernement de la SADC demandent au parlement de transition malgache d'adopter une loi accordant une amnistie générale à (...) Marc Ravalomanana, ancien président de Madagascar, actuellement en exil en Afrique du Sud", indique un communiqué de la SADC.
La SADC réagit ainsi aux récents développements positifs de la crise malgache: Marc Ravalomanana avait annoncé en décembre son intention de ne pas se présenter à l'élection présidentielle de mai 2013, dans un souci d'apaisement. Mardi soir, le président de la Transition Andry Rajoelina, l'homme qui avait renversé Ravalomanana en 2009, a lui aussi annoncé qu'il renonçait à la présidentielle, comme le lui demandait explicitement la SADC.
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La Communauté d'Afrique australe exhorte par ailleurs le parlement malgache à adopter un statut qui accordera des privilèges et l'immunité aux anciens présidents. Curieusement, la SADC demande également que la loi d'amnistie s'applique à M. Rajoelina, qui n'a pourtant fait l'objet d'aucune condamnation pénale.
L'organisation régionale tente de trouver une issue à la crise politique depuis plus de trois ans. En septembre 2011, une feuille de route de sortie de crise, proposée par la SADC a été signée par la quasi-totalité des partis politiques malgaches. Elle doit mener à la tenue d'élections fiables et crédibles.
Cette feuille de route exige de mettre un terme aux poursuites judiciaires en cours engagées sur des motifs politiques, sauf pour les crimes contre l'humanité, crimes de guerre, crimes de génocide et violations graves des droits de l'homme et des libertés fondamentales indique l'article 16 du document. |
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Andry Rajoelina
©
reuters |
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En théorie, elle ne peut donc pas être accordée à l'ex-président, condamné à plusieurs reprises par contumace aux travaux forcés à perpétuité pour sa responsabilité dans le meurtre d'une trentaine de manifestants abattus devant son palais par la garde présidentielle.
Cette condamnation, rejetée par Marc Ravalomanana et considérée par ses partisans comme illégitime, est la principale raison invoquée par Andry Rajoelina pour refuser le retour de Marc Ravalomanana au pays. En plaidant l'amnistie, la SADC semble remettre en cause sa propre feuille de route, dans laquelle elle affirmer respecter l'indépendance des systèmes judiciaires de ces Etats-membres.
La Communauté d'Afrique australe assurait également qu'elle n'avait pas le pouvoir de s'ingérer ou d'annuler quelque condamnation judiciaire. La SADC refuse par ailleurs que les élections législatives soient organisées avant la présidentielle, comme l'a proposé Andry Rajoelina mardi, et demande le respect (du) calendrier électoral adopté par la Commission électorale nationale indépendante (...) et les Nations unies. |

Madagascar est plongée dans une grave crise depuis fin 2008 et le renversement du président Marc Ravalomanana en 2009 par Andry Rajoelina, alors maire de la capitale.
La Grande Ile attend maintenant la tenue d'élections présidentielle et législatives prévues en mai qui devront théoriquement rétablir l'ordre constitutionnel et mener à la reprise des aides internationales suspendues en 2009. |

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