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Un homme essaye d'éviter les tirs provenant du palais présidentiel samedi 7 février
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daylife |
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On a franchi une nouvelle étape dans le bras de fer qui oppose actuellement le président Marc Ravalomanana et le maire déchu (il a été suspendu de ses fonctions par le gouvernement) Andry Rajoelina. Samedi, les soldats [ou des mercenaires ?] ont ouvert le feu sur les manifestants rassemblés près du palais présidentiel. Une quarantaine de personnes seraient ainsi tombées sous les balles.
Au cours d'un meeting qu'il avait tenu un peu plus tôt dans la journée, continuant à s'autoproclamer président, à dire que son mouvement était "légal" car soutenu par le peuple souverain, Andry Rajoelina a même nommé comme "premier ministre" Roindefo Monja, une personnalité politique bien connue sur l'île. A la fin de son meeting, Rajoelina a demandé à ses partisans "s'ils voulaient aller au palais présidentiel". C'est ensuite que les événements se sont précipités.
Après des tentatives de négociation qui n'ont abouti à rien, la foule aurait tenté de franchir le premier cordon de sécurité protégeant l'accès au palais, et c'est à ce moment que les premiers tirs auraient été entendus. Ils auraient duré une bonne trentaine de minutes,voire plus et causé une quarantaine de morts.
A la suite des événements, le président Ravalomanana est apparu à la télévision, présentant ses condoléances aux familles des victimes tout en faisant porter la responsabilité du drame sur son rival : "la semaine dernière, il (Rajoelina) a affirmé qu'il était le nouveau président. Aujourd'hui, il a appelé une grande foule à prendre d'assaut le palais présidentiel". Pour le président, cet assaut a eu lieu alors que des négociations étaient en cours. Le couvre feu a été décrété pendant une semaine, et les manifestations ont été interdites. |