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Brice Hortefeux, Louis Michel et Amadou Toumani Touré à Bamako, le 6 octobre 2008
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AFP |
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L’initiative se veut un cas d’école ; l’inauguration ce lundi à Bamako d’un "centre d'information et de gestion des migrations", est perçue comme une première dans le continent noir. La structure devra permettre d'informer les candidats éventuels à l’immigration vers l'Europe, mais également ceux qui font un retour aux sources. Le Cigem sera financé par la Commission européenne, ainsi que ses actions à hauteur de 10 millions d'euros pour les cinq prochaines années.
Dans le flot des réactions, le commissaire européen Louis Michel a estimé que "Ce centre traduit une conception "positivante" de l'émigration", il a souligné : "C'est un pont qui unit l'Afrique à l'Europe et qui devrait éviter que débarquent des pirogues avec pour conséquence des milliers de morts". Le ministre français de l'immigration Brice Hortefeux, a pour sa part déclaré : "Il faut pouvoir organiser les migrations, qui sont un phénomène naturel. L'immigration illégale est un rêve fou, un eldorado qui n'existe plus".
En présence du président malien Amadou Toumani Touré, il a affirmé: "La politique française, européenne de l'immigration ne se fera jamais contre l'Afrique, jamais, mais toujours avec l'Afrique". Le chef de l'Etat malien, qui a tutoyé dans son discours Brice Hortefeux et le commissaire européen Louis Michel, s’est rassuré : "Brice, franchement, quand ton ministère a été créée, nous avions des inquiétudes à causes des commentaires qu'on entendait. Maintenant, nous sommes rassurés". Le président malien a insisté : "Disons les choses clairement, le tout sécuritaire n'est pas réaliste et le tout humanitaire impossible. Le véritable problème, c'est de trouver du travail aux jeunes".
Des "sans-papiers" maliens expulsés de la France et présents dans l'assistance, se sont dit convaincus, par le discours du ministre français et ont loué cette initiative de la mise sur pied d’un "centre d'information et de gestion des migrations". Reste maintenant à espérer que les fruits tiennent la promesse des fleurs. Quelque 200.000 Maliens vivent en Europe. Et l'argent des Maliens vivant à l’étranger représente 10% du PIB du pays. |