
Au moment où la pression ne cesse de monter sur les dirigeants africains pour qu'ils coopèrent avec la Cour pénale internationale (CPI) pour l'arrestation du président soudanais, Omar el-Béchir, pour actes de génocide, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine devraient arrêter une position commune lors de leur sommet à Kampala, en Ouganda. Les dirigeants ont décidé en 2009 à Syrte, en Libye, de ne pas coopérer avec la CPI sur cette question pour éviter de compromettre le processus de paix au Darfour.
Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, a affirmé vendredi que les ministres des Affaires étrangères africains devraient adopter une déclaration sur l'éventualité pour les 30 pays africains signataires du traité de Rome, qui a créé la CPI, de coopérer par rapport au mandat d'arrêt contre le président el-Béchir.
Le sommet de l'UA, qui s'ouvre dimanche à Kampala, adoptera les décisions approuvées par les ministres des Affaires étrangères qui constituent le comité exécutif de l'organisation continentale. "Le procureur de la CPI agit en tant que personne indépendante, mais les dirigeants africains sont placés au-dessus de moi et je suis lié à leur décision", a déclaré M. Ping.
Il a indiqué que parmi les options en cours de discussion figure la possibilité de permettre aux tribunaux africains de traiter des affaires liées aux crimes de guerre et crimes contre l'humanité en Afrique. M. Ping a accusé le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, d'agir unilatéralement sur la question du Darfour et sur celle du mandat d'arrêt contre le président el-Béchir. Il a indiqué que la décision de ne pas coopérer avec la CPI a été prise par les dirigeants africains. |