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Le général Mohamed Ould Abdel Aziz auteur du putsch du 6 août 2008, le 10 août dans son bureau à Nouakchott
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Dans ce nouveau gouvernement, nommé par le Haut Conseil d'Etat, les ministres de la Défense, des Finances, de l'Economie et de la Justice, qui servaient dans le cabinet déchu ont conservé leurs postes. Le portefeuille stratégique du Pétrole et de l'Energie revient à Die Ould Zeine, ancien responsable au ministère des Finances. Les Affaires étrangères sont confiées à Mohamed Mahmoud Ould Mahamedou, qui a enseigné dans une université américaine.
Après d’âpres négociations, le général Mohamed Ould Abdel Aziz a malgré tout réussi à imposer la présence de plusieurs membres du gouvernement militaire de transition qui avait dirigé le pays avant de céder le pouvoir à Abdallahi l'an dernier.
Le 14 août, la junte avait désigné comme Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, ancien ambassadeur de Mauritanie en Belgique et auprès de l'Union européenne.
Le Rassemblement des forces démocratiques (RFD), principale formation d'opposition, ainsi que plusieurs autres organisations politiques ont refusé de participer à ce nouveau gouvernement.
"Tout membre du parti qui acceptera de participer à ce gouvernement sera immédiatement considéré comme démissionnaire du parti," a précisé un communiqué du RFD avant la présentation de la nouvelle équipe.
La réaction de Paris, ne s’est pas faite attendre, Eric Chevallier, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a "pris note" de la nomination du nouveau gouvernement mais l'a considérée "dénuée de toute légitimité", "comme l'ensemble des mesures prises par les responsables militaires qui se sont emparés du pouvoir, et en particulier la destitution du président de la République".
Il a ajouté :"Nous appelons à la libération immédiate du président Abdallahi et au retour à l'ordre constitutionnel".
Avec à leur tête le général Mohamed Ould Abdel Aziz, les putschistes, conduits par avaient mené sans effusion de sang un coup d’état contre le président civil Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, démocratiquement élu en 2007.
A la suite du putsch, l'Union africaine a suspendu la Mauritanie tandis que plusieurs pays tels que la France et les Etats-Unis, qui considèrent la Mauritanie comme un allié dans la lutte contre les islamistes, ont gelé une partie de leur aide humanitaire.
La communauté internationale a demandé la libération du président Abdallahi, en détention depuis le coup d'Etat, ainsi que le rétablissement de la démocratie.
Une partie de la classe politique mauritanienne, reprochant à Abdallahi son incapacité à résoudre les problèmes économiques, voyait d'un bon oeil le coup d'Etat du mois dernier. Malgré tout, l'opposition continue de dénoncer l'absence de calendrier pour la tenue d'élections.
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