
Existe-t-il une déontologie de l’information ?
C’est à cette problématique que s’est confrontée la chaîne RFO Guyane, en diffusant les 13 et 14 avril 2008 deux émissions consacrées à la naturopathie, cette « médecine entièrement basée sur le rééquilibre de l’organisme à l’aide de moyens dits naturels, comme la phytothérapie, des massages et une hygiène de vie autre. »
Dans les émissions en cause, et selon le rapport du CSA du 22 juillet dernier, « une praticienne a exposé les bienfaits de ses pratiques, notamment pour soigner des maladies graves, voire incurables, sans qu’aucune contradiction ne lui ait été apportée. »
L’organisme français de surveillance des médias a aussi ajouté que cette dernière avait communiqué ses coordonnées ou l'avait fait faire par les animateurs. Ceux-ci « faisant preuve d’une certaine complaisance à l’égard des propos tenus. » En plus de RFO Guyane, c’est aussi la chaîne locale, ACG (Antenne Créole Guyane – chaîne privée) qui est impliquée dans ces faits.
ACG devant déjà faire face à une certaine crise financière mettant en péril le contenu diffusé, il est évident que cette plainte n’est pas là pour arranger ses affaires ou même, sa crédibilité.
En réalité, les faits reprochés aux deux chaînes sont en contradiction, avec les articles 1 et 43-11 de la loi du 30 septembre 1986, ou Loi Léotard relative à la liberté de communication et au droit à l’information. Le CSA a informé le procureur de la République ainsi que l’Ordre des médecins. |