
Suite au sommet extraordinaire qu’elle tenait sur la Côte d’Ivoire vendredi (24/12/10), la Cedeao (communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) a menacé la Côte d’Ivoire d’une intervention militaire pour déloger Laurent Gbagbo par la force si ce dernier ne cédait pas le pouvoir à Alassane Ouattara.
S’exprimant pour le compte du gouvernement Gbagbo sur RFI, Ahoua Don Mello, porte-parole du gouvernement a qualifié "d’inacceptable" ces menaces. Il s’est aussi déclaré surpris "que pour un contentieux électoral, il y ait tant d'escalade en matière de sanctions et de prises de positions contre la Côte d'Ivoire". Estimant "injustes" les menaces de la Cedeao, il a évoqué un "complot international contre la Côte d’Ivoire" orchestré par la France.
La Cedeao a également déclaré qu’elle enverrait des émissaires auprès de Laurent Gbagbo afin qu’il cède volontairement le pouvoir à Alassane Ouattara. En cas de rejet de ces propositions, la Cedeao a précisé qu’elle n’aurait pas d’autre choix que de "prendre les mesures nécessaires", y compris l’usage de la force pour atteindre les aspirations légitimes du peuple ivoirien.
C’est la première fois que Laurent Gbagbo, qui a jusqu’ici ignoré les sanctions et les ultimatums, est menacé d’une opération militaire pouvant renverser son régime. L’équipe d’émissaires qui sera envoyée à Abidjan mardi prochain pour le compte de la Cedeao pourrait être composée de Yayi Boni (président du Bénin), Pedro Pires (président du Cap-Vert), et de Ernest Bai Koroma (président de la Sierra-Léone). |