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Simone Gbagbo avec Charles Blé Goudé il y a quelques semaines à Abidjan
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Selon la presse ghanéenne, les commentaires dans les cercles diplomatiques ce week-end laissaient penser que le président sortant ivoirien Laurent Gbagbo s’était infiltré au Ghana où il chercherait l’asile. Mais la nouvelle a été démentie par le gouvernement ghanéen qui a cependant précisé qu’il était prêt à accueillir favorablement une telle demande.
Nadiana Bamba, la deuxième épouse de Laurent Gbagbo ainsi que son enfant, seraient la première à être arrivée au Ghana. Elle aurait été aperçue dans un hôtel de la place (Labadi Beach Hotel). Simone Gbagbo aurait également été aperçue ce week-end par des témoins. Les deux épouses de Laurent Gbagbo faisaient partie de la liste des personnalités sous le coup de sanctions de l’Union Européenne depuis décembre dernier.
Des mouvements de sécurité à Trassaco Valley, un quartier huppé de la capitale ghanéenne dans lequel Laurent Gbagbo disposerait d’une résidence auraient également été observés, ce qui pour les médias ghanéens confortent leurs affirmations.
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Le président ghanéen Atta Mills ferait partie avec Jacob Zuma et José Eduardo Dos Santos des trois présidents qui ont proposé à Laurent Gbagbo de lui accorder l’asile, offres qu’il aurait prises en considération. Mais l’option ghanéenne aurait sa préférence au vu de la proximité du pays avec la Côte d'Ivoire. Un parti politique ghanéen, le NPP, (New Patriotic Party) a fait savoir vendredi (1/4/11) qu’il avait des informations crédibles selon lesquelles Laurent Gbagbo avait approché le Ghana pour un éventuel asile.
Le directeur de la communication du NPP Nana Akoema a déclaré : "il y a une bonne chance pour nous de faire la différence en ce qui concerne la situation ivoirienne. Nous sommes ses voisins les plus proches et de ce que je vois, il (Laurent Gbagbo) viendrait volontiers au Ghana via une demande d’asile et nous devrions organiser rapidement tout cela pour lui."
En réponse à ces déclarations, le ministre ghanéen des affaires étrangères Alhaji Mumuni a déclaré : "je peux vous dire d’autorité qu'il n’y a rien eu de ce genre. Ce n’est pas comme si le président Gbagbo avait écrit au président Mills pour demander l’asile politique". Il ajoutait cependant que si Laurent Gbagbo trouvait utile de faire une demande d’asile, elle serait très bien considérée par le président ghanéen Atta Mills.
Kofi Adams,conseiller de l’ancien président Rawlings et secrétaire général adjoint du NDC (parti au pouvoir) a cependant mis en garde le président Mills. Selon lui, accorder l’asile à Laurent Gbagbo ne ferait que renforcer les suspicions selon lesquelles le Ghana a toujours soutenu Laurent Gbagbo. Il a précisé que Laurent Gbagbo demeurait essentiel dans le processus de réconciliation et ne devait pas être tué par les forces pro-Ouattara.
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