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Le collège Joliot-Curie de Nanterre.
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Placés en détention à Nanterre pour "outrage", les trois lycéens avaient ouvertement menacé de "cramer le lycée" devant leur proviseure, après le renvoi par le conseil de discipline, d'un de leur camarade. Les trois jeunes élèves du collège Joliot-Curie de Nanterre ont arrêtés hier dans la matinée, après que la proviseure de l’établissement ait porté plainte pour les motifs de "menaçes de mort et outrages". "Tout est parti d’un conseil de discipline pour absentéisme, le 19 décembre, lors duquel un élève de seconde a été exclu définitivement" a raconté l’une de ces trois jeunes personnes impliquées dans cette affaire; la prénommée, Gaëlle élève en terminale et déléguée pendant le conseil de discipline.
Toujours dans son récit, la jeune fille avoue : "La proviseure a dit à la mère de cet élève qu’il était renvoyé car c’est un leader. Nous nous sommes peut-être un peu emportés, mais la sanction allait trop loin, nous avons réagi avec l’émotion (…) Nous avons dit à la proviseure que le lycée serait bloqué jusqu’à la réintégration de cet élève, et, lors d’une discussion avec elle, "on va cramer le lycée". Mais cela signifiait uniquement que tous les élèves seraient mobilisés".
Un mea-culpa qui lui a valu d’être relaxée hier soir, même si de source judicaire on précise que Gaëlle, âgée de18 ans et donc majeure : "sera convoquée d’ici un mois devant le délégué du procureur pour outrages" car "les menaces de mort sont susceptibles d’être reprochées uniquement aux deux élèves mineurs".
A contrario ses deux camarades mineurs dont l’élève exclu et l’autre déléguée, respectivement en classe de seconde et première, ont été maintenus en garde à vue maintenue jusqu'à ce que le parquet rende sa désicion, attendue ce mardi. Cette histoire a suscité une vive réaction de la part du président de la Ligue des Droits de l’Homme de Nanterre. Jacques Celet a regretté que "lors de ce conseil de discipline, il semble qu’absentéisme et activités militantes aient été confondus".
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