
Eugène Ekwalla, de son vrai nom, s’est éteint le 23 octobre dernier à Douala. De sources proches de l’artiste, c’est un trouble au cerveau, ayant touché le reste du corps et notamment les reins qui a emporté l'artiste plus connu sous le nom de Hoigen Ekwalla, après tout juste deux semaines d’hospitalisation au pavillon Samuel Kondo de l’hôpital Laquintinie à Douala.
C’est en 1982, que la scène musicale camerounaise accueille un nouvel artiste. Il s’appelle Hoigen Ekwalla et revient d’un périple européen de 2 ans, où il est allé aiguiser sa fibre musicale entretenue tout au long de ses études, sanctionnées par un Certificat d’Aptitude Professionnel (CAP) en électricité. S’ouvre alors une carrière florissante pour ce natif de Douala, qui enchaîne des opus dans son domaine de prédilection: le Makossa (rythme du littoral camerounais ndlr).
Hoigen Ekwala fait alors les beaux jours de la musique camerounaise. Avec son actif, une demi douzaines d'albums et autant de succès auprès du public. Le titre Chat Botté lui vaut un disque d’or au Cameroun en 1988 et il est sacré artiste de l’année, avec son titre à succès Mon amie vérité en 1994.
L’année 2003 voit cependant la mise en parenthèse de la carrière musicale de Hoigen Ekwala, après la promotion de son dernier album intitulé Tendresse. Exaspéré par la piraterie des œuvres musicales, qui à cette date là est déjà une véritable épine dans la chair de nombreux artistes camerounais. Sans de départir de sa passion pour la musique, il se convertira en Business man, notamment dans le domaine de l’import-export. Mais il prépare en parallèle avec sa nouvelle activité, un album dont la sortie est prévue en février prochain selon sa famille.
L’homme était surtout connu dans le milieu musical pour son talent, entretenu par un tempérament calme et imperturbable, mais aussi sa classe et son sourire contagieux.Ses proches eux, gardent de lui le souvenir d’un "tonton" timide, mais affectueux, paternel et plein de joie de vivre.
Hoigen que l’on surnommait “ dans la joie ”, en référence à un de ses titres du même nom, communiquait la joie de vivre. Ce ne sera plus le cas, car, le sort en a décidé autrement, plongeant sa mère, Thérèse Mbango Nyamè, sa nièce , Jeanne Ekamby avec qui il partageait le domicile famillial à Deido, (un quartier de Douala) dans le désespoir et la tristesse.
L’artiste coupe le son à 49 ans, mais aussi le souffle à ses pairs, ses fans et à la musique Camerounaise, qui perd ainsi l’une de ses grandes figures.
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