
Le score très élevé de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle (17,9% des suffrages exprimés, soit 6.421.802 voix) oblige les deux candidats à tenir compte des électeurs qui ont donné leur suffrage au Front National. Mais les méthodes sont radicalement différentes.
Du côté de l'UMP, la déclaration de Nicolas Sarkozy selon laquelle "Marine Le Pen est compatible avec la république" a provoqué un tollé et des réactions enflammées de certains ténors de l’UMP. Pour eux, les propos de Nicolas Sarkozy ont été déformés. Le président sortant a pourtant tenu les propos suivants parlant de Marine Le Pen : "S'il y a eu une candidate du Front National, c'est qu'elle avait le droit d'être candidate. Donc à partir du moment où vous avez le droit de vous présenter aux élections, vous êtes compatibles avec la république", ainsi que le montre cette vidéo.
Du côté de la gauche, on tient aussi compte des électeurs du Front National. La proposition de donner le droit de vote aux étrangers (aux élections locales) est un peu mise en berne même si François Hollande a réaffirmé qu’il comptait autoriser les étrangers à voter aux élections locales en 2013...Au P.S, on compte insister davantage sur la souffrance de certaines catégories de Français les moins favorisés et les plus touchés par la crise.
En attendant, 64% des électeurs de l’UMP souhaitent un accord avec le Front National. C’est dire qu’au moins à droite, la banalisation du Front National est largement réalisée. Favorable au droit de vote des étrangers aux élections locales il y a quelques années, Nicolas Sarkozy dit aujourd’hui que "le droit de vote doit être réservé aux seuls citoyens français"...
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La Une du journal "Libération" du mercredi 25 avril 2012
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La Une du journal L'Humanité du 25 avril 2012
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