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L'ex-dictateur nigérian Sani Abacha
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Un juge de la Haute Cour de Lagos, la capitale économique du Nigeria, a condamné à mort par pendaison lundi, l'ex-assistant militaire du défunt dictateur nigérian, le général Sani Abacha, et son complice pour l'assassinat de Kudirat Abiola, épouse du défunt magnat des affaires et candidat à la présidentielle, Moshood Abiola. Le juge Mojisola Dada a statué que le major Hamza Al-Mustapha et un ancien collaborateur de M. Abiola, M. Lateef Sofolahan, sont coupables des accusations portant sur le complot et assassinat portés contre eux.
Le second accusé (Sofolahan) avait volontairement remis Kudirat Abiola à son tueur. La cour est un tribunal d'enquête qui doit faire son travail sans aucun parti pris ou ambiguïté. "Le premier accusé (al-Mustapha) et le deuxième (Sofolahan) ont conjointement accepté de tuer Kudirat Abiola. Les accusés sont reconnus coupables de conspiration et d'assassinat. La preuve est si évidente que le tribunal n'a aucun doute. Les prévenus sont par conséquent, jugés coupables et donc condamnés.
«La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne le comprennent pas. Ceux qui répandent le sang sont ceux qui craignent la mort le plus. Les accusés sont condamnés en conséquence à mort par pendaison puisqu'ils ont été reconnus coupables', a décidé le juge.
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Dans un procès qui a duré plusieurs heures, le juge a décrit Sofolahan comme une "vipère" et comme un "Judas Iscariote", qui a sacrifié son maître (Kudirat Abiloa) à cause de sa cupidité personnelle. Les partisans d'Al-Mustapha, qui avaient assiégé la cour en grand nombre, étaient confus et sans voix après la lecture du verdict. Ils ont assisté impuissants au départ des condamnés lorsque ceux ci ont été conduit par les agents de sécurité après le verdict.
Al-Mustapha était l'homme le plus puissant durant le mandat 1993-1998 du défunt dictateur militaire, Sani Abacha. Après avoir contesté l'annulation par l'armée de l'élection présidentielle dont on dit qu'il était largement sorti vainqueur en 1993, Chief Abiola fut arrêté et détenu jusqu'à ce qu'il meure peu après Abacha dans des circonstances non encore éclaircies en 1998.
Le parquet, présidé par le procureur général de l'Etat de Lagos, Lawal Pedro, a exprimé sa satisfaction lors du jugement, tandis que l'avocat de la défense Olalekan Ojo a déclaré que son équipe fera appel contre le jugement.
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