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L'arrivée au pouvoir au Nigeria d'un ressortissant de l'Etat du Delta n'aura de signification particulière pour le Mouvement pour l'émancipation de cette région (MEND) que si ce dernier profite de sa position pour résoudre la crise dans cette partie du pays riche en pétrole mais pauvre, selon le MEND.
"Nous n'allons pas faire de sentiment parce qu'un de nos ressortissants est au pouvoir sauf s'il profite de cette position pour prendre des mesures courageuses en s'attaquant aux causes profondes du problème du Delta du Niger qui sont occultées depuis 50 ans", a déclaré le porte-parole du MEND, Jomo Gbomo, dans un communiqué mercredi.
Goodluck Jonathan, ex-gouverneur de l'Etat pétrolifère de Bayelsa, a été investi jeudi dernier comme président du Nigeria, au lendemain du décès du président Umaru Yar'Adua. Il devient ainsi le premier ressortissant du Delta du Niger à accéder à la magistrature suprême au Nigeria et de nombreux analystes estiment que cela pourrait contribuer à accélérer les efforts pour mettre fin à la violence et à l'agitation dans cette région par son développement économique et social à grande échelle.
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En particulier, ils ont estimé que le nouveau président devrait rapidement relancer le programme d'amnistie du gouvernement, lancé l'année dernière par le président Yar'Adua et dans le cadre duquel, de nombreux militants ont déposé les armes. La maladie de Yar'Adua, qui s'était déclarée peu après la fin du programme d'amnistie, ne lui avait pas permis d'en assurer le suivi. "Si M. Jonathan prend les bonnes décisions, on pourra assister à une paix durable, mais les mauvaises décisions vont simplement mener à un échec car cette occasion ne se représentera pas deux fois", a estimé le porte- parole du MEND.
Bien que le MEND ait refusé de participer à ce programme d'amnistie, il a décrété pendant la durée de ce programme un cessez-le-feu prolongé. Cependant, il a mis fin à ce cessez-le-feu unilatéral le 30 janvier en annonçant de nouvelles attaques contre les compagnies pétrolières opérant dans la région du Delta.
Au mois de mars, le MEND a fait exploser deux voitures piégées pour faire annuler une conférence prévue sur le Delta du Niger dans la ville de Warri.
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