
Le procès des présumés auteurs du massacre de plus de 500 personnes le mois dernier dans la communauté de Dogo Nahawa à la périphérie de la ville de Jos, au nord du Nigeria, s'est ouvert dans cette ville jeudi.
Les 20 suspects doivent répondre des chefs d'accusation d'homicide, terrorisme, sabotage économique et rassemblement illégal. Le procureur fédéral, Alex Adama, a déclaré à la Haute cour fédérale de Jos que ces 20 suspects faisaient partie des individus arrêtés dans le cadre du massacre.
Après avoir plaidé non coupable, le conseil des accusés a tenté de leur obtenir la liberté provisoire, mais le président du tribunal, le juge Stephen Ada a demandé au conseil de déposer une demande officielle de libération provisoire et a ordonné le maintien en détention des accusés. Le président Ada a par la suite reporté l'audience au 21 avril prochain.
La Police a annoncé l'arrestation de 164 personnes dans le cadre de ces assassinats pour lesquels sont suspectés des éleveurs Haoussas- Fulanis, qui efectuaient une opération de représailles pour le massacre de certains des leurs dans une attaque similaire au mois de janvier à Jos.
Alors que le gouvernement de l'Etat a estimé le bilan des victimes du massacre du 7 mars à plus de 500, la Police a déclaré qu'il n'y avait eu que 109 morts.
La violence récurrente à Jos a été attribuée à la rude concurrence pour les terres fertiles entre les populations locales, principalement chrétiennes et les nomades peulhs musulmans. |