|
 |
  |
 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Abderrahmane Dahmane et Nicolas Sarkozy
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Je suis militant et conseiller municipal élu de l’UMP d’Alfortville, et comme tous les militants, je peux m’interroger sur les conditions du limogeage de Dahmane par le Président de la République. J’ai été au deuxième tour des élections cantonales en mars 2008 contre le candidat socialiste (dans une élection où il y avait six candidats) et élu au conseil municipal sans une seule fois dans mes affiches et mes discours invoquer la visibilité de ma candidature au nom de la diversité. Je suis resté républicain en mettant en avant mes avantages compétitifs, mon parcours et ma conception de la République unie, indivisible et intégrale.
Qui a-t-on limogé ? Dahmane en tant que conseiller politique à la diversité ou le conseiller en charge de l’immigration ? Avant de prendre position, je tiens quand même à faire remarquer en attendant les éléments concrets de son limogeage, que Dahmane a été Secrétaire national de l’UMP en charge de l’immigration quand Sarkozy en était le Président, et qu’il a été celui qui a aidé le Président à créer le Conseil du culte français musulman et à rendre possible le concept de "diversité" (que je n’aime pas et je vais m’en expliquer) aussi visible que possible au sein de l’UMP.
Cette visibilité a conduit aux nominations de Rama Yade, Fadela Amara et Rachida Dati à des fonctions régaliennes importantes. Ces nominations ont été le fait de Nicolas Sarkozy mais aussi le fait de l’équation personnelle de ces dames aux fonctions les plus importantes de la République. |
|

Le débat organisé par notre parti l’UMP sur la laïcité a soulevé et continue de soulever des interrogations et nos compatriotes français musulmans, dont Dahmane, ont pu à tort ou à raison et en fonction de leur équation personnelle considérer que ce débat concerne d’abord la place et le rôle des musulmans au sein de la société française.
Pour ma part, je pense qu’il n’y a pas de sujet tabou de discussion dans la société française et surtout au sein de notre mouvement l’UMP. De la même façon qu’il y a lieu de discuter de la laïcité et que l’UMP a le droit de faire de cette question un élément de discussion pour la République, on doit considérer qu’il n’y a pas de sujet tabou.
Je laisse au Président de la République et aux instances de l’UMP le choix de leur décision. En revanche, je tiens à préciser et comme je l’ai toujours fait que le concept de diversité est un faux concept. Parler de diversité, c’est infuser l’idée qu’il y a des Français de seconde zone, que sont les Noirs, les Asiatiques ou les Maghrébins de nationalité française. En cela je trouve que les hommes politiques et la république sont responsables des dérives de séparation qui ont cours dans société entre tous les Français. |

Que les hommes politiques, que les responsables d’associations, valorisent la diversité de la société française dans son multiculturalisme inexistant ; ceux-ci prennent une responsabilité énorme car ils infusent l’idée qu’il suffit d’être divers pour avoir droit à des avantages dans la société française. Il en est ainsi des sociologues qui pensent qu’au nom de la parité homme/femme il faille créer des quotas pour la haute fonction publique.
La diversité est un non sens au plan politique, mais réelle au plan sociologique. Voici un débat dont doit se saisir l’UMP pour éclairer une fois pour toute la société française, comme c’est le cas aujourd’hui pour la laïcité et pour éviter les malentendus. Certaines associations comme le Cran (Conseil représentatif des associations noires) dont j’ai été l’un des fondateurs et premier Secrétaire général, parlent d’établir des statistiques de la diversité, ce qui est un non-sens : comment peut-on mesurer la diversité d’une société française qui par ses composantes sociologiques est diverse et pour mesurer quoi et pour dire quoi ?
La commission Veil chargée par Nicolas Sarkozy Président de la République de réfléchir la diversité a été catégorique : point de diversité dans la constitution française. Dont acte. En revanche, Dahmane a été un de ceux qui ont beaucoup réfléchi sur la problématique de l’intégration. Je souhaite que les partis politiques, au-delà de l’UMP auquel j’appartiens, réfléchissent sur ces questions qui sont fondamentales pour la France de demain. |

Je donne là une possibilité aux différents responsables d’associations noires et maghrébines de France de se saisir d’une thématique ancienne/nouvelle en montrant leurs capacités d’expertise et non seulement d’interlocuteurs obligés, reconnus pour des postes éventuels en remplacement possible de Dahmane auprès des instances de la République, sait t-on jamais. Et pourquoi pas, s’ils sont capables de dérouler une analyse et des recommandations concrètes au-delà du verbe et de la discutation inutile au sens hégélien.
La République Française est complexe. Il ne suffit pas d’agiter le chiffon rouge de la diversité qui est un non sens politique dans une République une et indivisible pour se faire entendre. Les choses de la République sont beaucoup plus complexes. La sociologie de la France se modifie, le vivre ensemble devient une exigence et chacun dont savoir quels sont ses droits et ses devoirs dans la République française. L’intégration est le véritable débat sémantico-social, politique, économique et culturel de la France de demain, ce qui nécessite des actes et des propositions concrètes de tous les acteurs concernés par cette question. |

|

|
 |
|
 |
 |
 |
 |
|
|
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 2 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
  |
 |
|
|