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L'investiture de Laurent Gbagbo
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Imagine-t-on un responsable anglais annoncer les résultats de l'élection présidentielle sur CNN? Imagine-t-on la promulgation des résultats de l'élection américaine dans un hôtel pour touristes français de la banlieue de Washington?
Pourquoi le peuple ivoirien devrait-il souffrir qu'une personne non habilitée par la constitution ivoirienne "promulgue" des résultats non seulement hors délais constitutionnellement impartis, de surcroit dans l'hôtel où les partisans d'un des candidats sont rassemblés, ceci enfin devant des télévisions étrangères uniquement?
De la même façon, quand Georges W. Bush a "remporté" en 2000 une élection fort contestée, où étaient les observateurs de l'ONU? Où était l'Union Européenne? Pourquoi sont-ils restés muets alors qu'ils rivalisent de déclarations les plus démocratiques les unes ques les autres? |
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Paul Yao Ndré, président du conseil constitutionnel
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Je me permettrai de rappeler à ces messieurs que depuis une cinquantaine d'années la Côte d'Ivoire est un Etat S-O-U-V-E-R-R-A-I-N. C'est lui qui choisit ses dirigeants, et c'est lui qui promulgue les résultats des élections conformément à son code électoral et à sa constitution.
Quelque qu'en furent les raisons, la Commission Electorale Indépendante (quoique composée en majorité d'opposants au président sortant), a été dans l'incapacité de dévoiler ses résultats, notamment à cause d'un nombre élevé de fraudes dans certains départements du Nord. Comme le prévoit la loi constitutionnelle ivoirienne, le président de la Cour Constitutionnelle, seule habilitée à valider définitivement d'éventuels résultats, s'est donc saisi du sujet. Et c'est fort logiquement qu'il a annulé le scrutin dans certaines zones au main des rebelles. |
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Alassane Ouattara
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reuters |
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Quand le scrutin français a été annulé pour "violences" alors que celles-ci ne concernaient que la seule région parisienne nous n'avons pas entendu de cris d'orfraie. Je ne vois pas pourquoi l'annulation du scrutin dans des zones de non-droit devrait susciter des réactions. Ces zones sont encore aux mains des rebelles qui ont bourré les urnes, empêché des partisans de Laurent Gbagbo de voter parfois au prix d'inacceptables violences.
C'est pourquoi la décision de la Cour Constitutionnelle ivoirienne est logique, tout comme la réélection d'un Laurent Gbagbo critiqué par les occidentaux pour ne pas vouloir leur brader le patrimoine de son pays, un pays que ce patriote chérit plus que tout.
N'en déplaise aux chancelleries américaines, françaises et autres qui se sont empressées de reconnaître le "président Ouatarra", c'est encore le PEUPLE ivoirien qui choisit son président. La colonisation et l'esclavage sont terminés depuis longtemps il serait temps que certains s'en souviennent. |
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