
M. Ould-Abdallah, un diplomate mauritanien de haut rang qui dirige les efforts visant à faire revenir la situation à la normale en Somalie, s'est dit profondément attristé par ces meurtres.
Des témoins ont raconté que la bombe était dissimulée dans un dépôt d'ordures avant qu'elle n'explose, tuant plus de 20 femmes et blessant plusieurs autres.
"Ces femmes ont été tuées alors qu'elles faisaient leur travail, essayant d'améliorer la vie à Mogadiscio en nettoyant les rues. Rien ne peut justifier les décès de victimes innocentes, des mères et des épouses comme celles qui travaillaient pour joindre les deux bouts", a déploré le diplomate onusien, qui a appelé les factions rivales somaliennes à régler leurs problèmes à travers le dialogue.
"Je présente mes condoléances à leurs familles et à tous les Somaliens. J'appelle également tous les patriotes somaliens à faire preuve de retenue et à régler leurs problèmes à travers la communication et le dialogue comme le prônent leur religion et leur culture", a imploré M. Ould-Abdallah.
Il a suggéré que les Somaliens utilisent ces moments tristes pour retrouver leur sens de la dignité en travaillant ensemble pour une paix durable, "après tant d'années de violence".
Le glissement de la Somalie dans l'anarchie continue depuis des décennies, alors que plusieurs tentatives visant à mettre en place une autorité centrale semblent engendrer une avalanche de rivalités tribales, d'extrémisme religieux et une conspiration du silence des Grandes puissances.
Les forces éthiopiennes sont entrées en Somalie à la fin de l'année 2006, avec l'aide du gouvernement américain, pour tenter de stopper les Islamistes qui avaient pris le contrôle de la majeure partie de la capitale marquée par la guerre, Mogadiscio, entraînant le déplacement du jeune gouvernement intérimaire.
Mais le gouvernement intérimaire, dirigé par le président Abdullahi Yusuf, a été affaibli par les attaques constantes des milices.
Le président lui-même a échappé à trois tentatives d'assassinat, qui ont coûté la vie à plusieurs de ses assistants.
L'explosion à la bombe de lundi survient après une série d'attentats ciblant des travailleurs humanitaires et autres personnels humanitaires.
Actuellement, l'Union africaine reste la seule instance officielle à assurer la sécurité dans cette nation ravagée par la guerre.
Mais même la mission de l'UA sur place est mise à rude épreuve et n'est pas en mesure d'endiguer la violence.
Les Islamistes qui patrouillent dans les rues de Mogadiscio, posant des bombes au bord de la route et attaquant l'armée éthiopienne sans se cacher, ont revendiqué les attaques contre les étrangers et les Somaliens. |