
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Eric Chevallier, a demandé lundi à Paris, le respect de l'ordre constitutionnel à Madagascar, tout en affirmant que la France suit avec attention la crise politique créée par l'opposition entre le président Marc Ravalomanna et le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina.
"La France considère qu'il est impératif de respecter la légalité et l'ordre constitutionnel à Madagascar. Toute solution à la crise politique passe par un dialogue entre les parties", a-t-il déclaré lors d'un point de presse.
Ancienne puissance coloniale, la France, qui compte près de 20.000 de ses ressortissants dans la Grande île de l'Océan indien, avait offert sa médiation pour permettre "un dialogue direct" entre le président Ravolomanana et son principal adversaire politique.
"Nous sommes en contact avec l'ensemble des acteurs malgaches, auxquels nous tenons le même discours d'encouragement au dialogue. Nous leur avons fait savoir que la France (…) était disponible pour favoriser la recherche d'une solution pacifique et durable à la crise", a assuré le porte-parole du Quai d'Orsay.
Près d'une centaine de personnes ont trouvé la mort depuis lundi dernier, date du début de la crise, selon un bilan fourni par les sources officielles françaises. "Nous (...) observons avec satisfaction que celles-ci [les autorités malgaches], en dépit de leurs divergences, ont choisi le retour au calme", a ajouté M. Chevallier qui a, par ailleurs, précisé que Paris travaille sur la crise malgache "en cohérence avec la communauté internationale". |