
Lundi 2 juin, le conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies a voté à l'unanimité la résolution 1816 permettant aux navires de guerre de pénétrer dans les eaux territoriales somaliennes pour lutter contre la piraterie. Cette décision a été prise avec l'accord des autorités de Mogadiscio. Ainsi, les pays qui ont signé un accord de coopération avec le gouvernement somalien dans ce domaine sont désormais autorisés à recourir à tous les moyens nécessaires – y compris la force – pour lutter contre « la piraterie et le vol à main armée en mer ». Le texte de cette résolution a été initié par la France et les États-Unis.
Le 12 avril 2008, au lendemain de la libération des otages français du voilier le Ponant, le Premier ministre français François Fillon avait appelé à la création d'une force internationale, pour sécuriser le transit maritime au large de la Somalie mais aussi dans le détroit de Malacca, entre l'Indonésie et la Malaisie. En ce sens, la résolution, adoptée à l'initiative des États-Unis et de la France, constitue un premier pas. Cependant, plusieurs membres du Conseil de sécurité, et notamment l'Indonésie, l'Afrique du Sud ou la Chine, restent réticents à toute extension de cette résolution à d'autres régions du monde, comme le détroit de Malacca ou le golfe de Guinée.
Plus de 25 bateaux ont été victimes d'actes de piraterie l'année dernière, et ce malgré les nombreuses patrouilles d'une force internationale basée à Djibouti. Outre l'épisode français du Ponant, d'autres cargos ont récemment été attaqués. Mercredi 28 mai, deux navires, l'un allemand et l'autre turc, ont encore été abordés par le même groupe de pirates. Quelques jours auparavant, un vaisseau hollandais était la cible des bandits. |